Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa réélu Président


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Cyril Ramaphose, Président d'Afrique du Sud
Cyril Ramaphose, Président d'Afrique du Sud

Le 14 juin 2024, l’Afrique du Sud a réélu Cyril Ramaphosa comme président du pays. Réunis au Cap, la capitale législative de l’Afrique du Sud, les membres du Parlement ont confirmé son leadership avec 283 votes contre 44 pour Julius Malema, le candidat du parti radical de gauche EFF.

Cette réélection marque une étape importante dans l’histoire politique du pays, après des négociations intenses avec l’opposition.

Une coalition inédite

Ce qui distingue cette réélection, c’est la coalition formée pour maintenir Ramaphosa au pouvoir. Face à un paysage politique fragmenté, l’ANC (Congrès National Africain) s’est allié avec l’Alliance Démocratique (DA) et le parti Zoulou Inkatha Freedom Party (IFP). Cette alliance a permis à Ramaphosa de rassembler une majorité de 263 sièges sur les 400 que compte l’Assemblée nationale, une première dans l’histoire politique récente du pays.

Les défis à venir

Ramaphosa ne cache pas l’ampleur des défis qui l’attendent. « Il faut être honnête sur l’ampleur des défis qui nous attendent », a-t-il déclaré. Il a ainsi souligné la nécessité de s’attaquer aux problèmes économiques et sociaux qui affligent l’Afrique du Sud. Le taux de chômage élevé, la corruption persistante, et les inégalités socio-économiques sont autant de dossiers brûlants au cœur des réalités du pays. 

Une union nationale pour le meilleur ou pour le pire

L’ère des coalitions nationales est nouvelle pour l’Afrique du Sud. « C’est un jour historique, plein d’espoir », a déclaré John Steehuisen, le chef de la DA. Cependant, cette nouvelle configuration politique n’est pas sans risques. Le parti de gauche radical de Julius Malema et le parti de l’ancien président Jacob Zuma ont boycotté la session parlementaire.

L’homme derrière le président

Cyril Ramaphosa, 71 ans, n’est pas un inconnu sur la scène politique sud-africaine. Ancien syndicaliste devenu homme d’affaires prospère, il a su naviguer entre les différentes sphères de pouvoir avec une habileté remarquable. Son parcours commence dans les années 1980 lorsqu’il devient une figure de proue dans la lutte contre l’apartheid. En tant que secrétaire général du syndicat des mineurs (NUM), il a mené de nombreuses grèves et négociations. Il s’est forgé une réputation de négociateur inflexible et compétent.

Ramaphosa devra prêter serment la semaine prochaine à Pretoria. La formation de son gouvernement sera scrutée de près, avec des attentes élevées pour une gouvernance inclusive et transparente. 

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