
En marge du 7ᵉ Sommet Union africaine – Union européenne qui s’est ouvert ce lundi 24 novembre 2025 à Luanda, les Présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Bassirou Diomaye Faye (Sénégal) ont tenu une rencontre bilatérale consacrée à l’approfondissement des relations entre Kinshasa et Dakar. Un échange jugé constructif, dans un contexte où les deux pays entendent peser davantage sur les grandes orientations politiques et sécuritaires du continent africain.
Félix Tshisekedi et Bassirou Diomaye Faye entendent resserrer les liens entre leurs deux pays, la RDC et le Sénégal. C’est ce qui ressort de la rencontre de ce lundi entre les deux dirigeants.
Un entretien placé sous le signe du pragmatisme diplomatique
La réunion entre les deux chefs d’État cherche à consolider un axe de coopération équilibré, fondé sur la stabilité, la sécurité et la gouvernance. Selon les sources officielles, Félix Tshisekedi et Bassirou Diomaye Faye ont échangé sur :
- le renforcement de la coopération bilatérale entre la RDC et le Sénégal ;
- la consolidation des liens d’amitié entre les deux peuples ;
- les grands défis africains, particulièrement sur les plans sécuritaire, économique et institutionnel.
Les deux dirigeants entendent ainsi intensifier les consultations politiques régulières, une dynamique qui gagne en importance à l’approche des discussions multilatérales entre l’Afrique et l’Union européenne.
Sécurité, gouvernance et économie : des priorités au cœur de la convergence RDC–Sénégal
Sur le volet sécuritaire, les deux pays partagent un intérêt commun : stabiliser leurs régions respectives face au terrorisme, aux groupes armés et aux menaces transfrontalières. Le Sénégal fait face à la montée de l’insécurité au Sahel et à l’impact régional des groupes terroristes. La RDC, de son côté, est confrontée à un conflit majeur dans l’Est, impliquant des forces rebelles et des États voisins. La rencontre de Luanda a permis de souligner la nécessité d’une réponse africaine coordonnée, appuyée par une gouvernance forte et des institutions résilientes.
Au plan économique, Kinshasa et Dakar explorent des pistes de coopération accrue, notamment dans le commerce, l’énergie, les infrastructures, les télécommunications et la formation professionnelle. La RDC, géant démographique et minier du continent, et le Sénégal, hub financier et logistique d’Afrique de l’Ouest, veulent bâtir une complémentarité qui profite aux deux pays. Objectif affiché : élargir les opportunités d’affaires pour les opérateurs congolais et sénégalais, et renforcer les investissements croisés dans les secteurs stratégiques.
Institutionnel et diplomatique : un partenariat qui se veut exemplaire
Les deux Présidents se sont également penchés sur les défis institutionnels qui traversent l’Afrique, notamment la nécessité :
- d’améliorer la gouvernance ;
- de renforcer l’État de droit ;
- de consolider les institutions démocratiques ;
- de faciliter la coopération régionale et continentale.
Cette convergence d’intérêts contribue à rapprocher Kinshasa et Dakar sur plusieurs dossiers diplomatiques, au moment où l’Union africaine discute de réformes profondes destinées à renforcer sa capacité d’action.
Un sommet UA-UE déterminant pour l’Afrique
La rencontre entre Tshisekedi et Faye s’inscrit dans une série de consultations bilatérales menées en marge du sommet UA-UE, organisé sur deux jours. La participation congolaise est particulièrement suivie : le Président Félix Tshisekedi intervient lors de la première session thématique, consacrée à la paix, la sécurité, la gouvernance et le multilatéralisme.
Un thème central pour Kinshasa, qui cherche à mobiliser davantage ses partenaires européens sur la crise sécuritaire dans l’Est du pays, tout en défendant une vision africaine de la gouvernance partagée et de la paix durable.
Un rapprochement stratégique qui pourrait peser dans les équilibres régionaux
La rencontre de Luanda confirme la volonté des deux pays d’aller au-delà des déclarations protocolaires et de bâtir une coopération stratégique solide.
En renforçant leur dialogue politique, sécuritaire et économique, la RDC et le Sénégal entendent jouer un rôle plus affirmé dans la définition des grandes orientations continentales.
Pour Kinshasa comme pour Dakar, il s’agit d’un investissement diplomatique d’avenir, au moment où l’Afrique doit faire face à des défis majeurs qui exigent une unité d’action, une vision commune et des partenariats renforcés.




