Zimbabwe : un minibus broyé par un camion, au moins 17 morts dans un drame routier


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Emmerson Mnangagwa
Emmerson Mnangagwa, Président du Zimbabwe

Au moins 17 personnes ont perdu la vie dans une collision meurtrière entre un minibus-taxi et un camion à Chitungwiza, au Zimbabwe. Parmi les victimes figurent des enfants et des piétons. Ce nouveau drame révèle la gravité de l’insécurité routière dans le pays et relance les appels à une réforme urgente du secteur des transports.

D’autres victimes, grièvement blessées, ont été évacuées en urgence vers les hôpitaux les plus proches. Le bilan pourrait s’alourdir dans les prochaines heures.

Deux enfants et des piétons parmi les victimes

Parmi les personnes tuées, les autorités ont confirmé la présence de deux enfants et de deux piétons. Ces derniers ont été fauchés par le camion avant que celui-ci n’entre en collision frontale avec le minibus, après s’être déporté sur la voie opposée. D’après les premiers éléments de l’enquête, le conducteur du poids lourd aurait perdu le contrôle de son véhicule, une hypothèse soutenue par les témoignages recueillis sur place.

Les images rapportées par les médias locaux sont glaçantes : le minibus aurait été littéralement écrasé sous le camion, ce qui a rédui le véhicule à un amas de tôles. La maire de Chitungwiza, Rosaria Mangoma, a estimé qu’il s’agissait de l’une des scènes les plus troublantes jamais survenues dans la ville. Elle a appelé les autorités à reconnaître officiellement l’accident comme une catastrophe nationale.

L’insécurité routière, un fléau récurrent

Cet accident s’inscrit dans une série noire qui frappe les routes zimbabwéennes. En février dernier, 24 personnes avaient déjà trouvé la mort dans une collision similaire à Beitbridge, dans le sud du pays. Le Zimbabwe enregistre en moyenne un accident de la route toutes les 15 minutes, avec un taux de mortalité estimé à cinq décès par jour. Ces chiffres font du pays l’un des plus dangereux d’Afrique en matière de circulation routière.

Les causes de ces drames sont bien connues : infrastructures dégradées, véhicules mal entretenus, excès de vitesse, et manque de régulation dans le secteur du transport public. Pourtant, les mesures concrètes pour inverser la tendance tardent à venir. La maire de Chitungwiza a une nouvelle fois interpellé le gouvernement pour renforcer les contrôles routiers, réhabiliter les axes les plus fréquentés, et assurer un meilleur encadrement des conducteurs de transport public.

Entre douleur collective et appels à la réforme

À Chitungwiza, les familles endeuillées commencent à identifier les corps, pendant que les blessés luttent pour survivre dans les hôpitaux surchargés. Le choc est profond, et la colère monte. Face à l’émotion nationale, la présidence n’a pas encore réagi publiquement. Mais sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens réclament des comptes. Ils exigent une réforme urgente des transports publics, et surtout, souhaitent que la mémoire des victimes ne soit pas enterrée sous la poussière d’un fait divers de plus.

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