Walid Sadi, le pari de la Fédération Algérienne de Football


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Walid_Sadi
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En septembre 2023, Walid Sadi devient président de la Fédération Algérienne de Football (FAF). Seul candidat en lice, il a été plébiscité par les membres de l’Assemblée avec 98,7% des voix. Une candidature qui a fait l’unanimité pour tenter de retrouver une nécessaire stabilité.

Âgé de 43 ans, Walid Sadi est un entrepreneur prospère à la tête de plusieurs sociétés dans le domaine de l’énergie et de l’industrie. Son élection à la présidence de la Fédération Algérienne de Football (FAF), le 21 septembre 2023, s’inscrivait dans un contexte particulier de l’histoire du football algérien, marqué par une série de changements à la tête de l’organisation. En effet, ces dernières années, la FAF a connu une véritable valse des présidents, chaque mandat apportant son lot d’espoirs, de défis et de controverses.

Avant l’arrivée de Walid Sadi, la FAF a changé plusieurs fois de tête en peu de temps. Après Kheïreddine Zetchi de 2017 à 2021, se sont succédé Amara Charaf-Eddine et Djahid Zefizef, qui ont tenu a peine un an chacun. Ces derniers mandants annonçaient des ambitions de réforme et de modernisation du football algérien, mais ont amené aussi des critiques concernant la gestion interne, la transparence et les résultats des équipes nationales.

La recherche d’une grandeur perdue

Si la présidence de Kheireddine Zetchi avait vu la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019, elle avait aussi connu des moments difficiles, notamment en termes de relations avec les clubs et les ligues professionnelles. Les années suivantes, par contre, ont été moins favorable à l’équipe nationale.

L’arrivée de Walid Sadi s’inscrit donc dans la recherche d’une grandeur perdue du football algérien. Son élection, avec un taux d’approbation élevé de 98,7% des voix, témoignait d’un consensus sur sa capacité à mener à bien son programme ambitieux. Notamment en matière de professionnalisation des clubs, de formation des jeunes, de développement des infrastructures et de promotion du football féminin. Ce qui est attendu pour faire entrer le football algérien dans une nouvelle ère.

L’histoire récente de la FAF montre que le succès d’un président dépendra non seulement de sa vision et de ses compétences, mais aussi de sa capacité à naviguer dans un environnement complexe, à concilier les intérêts variés des acteurs du football algérien, et à insuffler un véritable changement dans la manière dont le football est géré et perçu en Algérie. La mission de Walid Sadi est donc claire : construire sur les fondations posées par ses prédécesseurs tout en apportant sa propre touche pour faire avancer le football algérien.

Dernier chapitre en date, l’élimination précoce des Fennecs lors de la dernière CAN, avec le scandale Belmadi, le sélectionneur fautif mais difficile à débarquer. La fin du bras de fer et le choix de Vladimir Petkovic, le nouveau sélectionneur de l’Algérie, est un pari qu’il faudra gagner pour que Walid Sadi inscrive son nom dans la durée à la présidence de la FAF.

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