Vladimir Poutine échappe à son arrestation en Afrique


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Le Président russe, Vladimir Poutine
Le Président russe, Vladimir Poutine

Le Président russe, Vladimir Poutine, ne veut pas courir le risque de se faire arrêter en Afrique du Sud. Annoncé pour prendre part au Sommet des BRICS, le dirigeant russe sera représenté. En mars, la CPI a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Vladimir Poutine, poursuivi pour son action en Ukraine.

Vladimir Poutine ne participera pas au sommet des BRICS prévu le mois prochain, à Johannesburg, en Afrique du Sud. C’est ce qu’a annoncé le Président sud-africain, dans un communiqué. Pourtant, jusqu’en début de semaine, Cyril Ramaphosa laissait planer le doute sur le séjour sud-africain du dirigeant russe. Pretoria avait mis en garde que « la Russie a clairement indiqué qu’arrêter son Président en exercice serait une déclaration de guerre ».

Le cas d’Omar el-Béchir en exemple

Et pour Ramaphosa, « il ne serait pas cohérent, avec notre Constitution, de nous risquer à entrer en guerre » avec la Russie. Tenu au collet par la Cour pénale internationale et les nations occidentales qui ne cessaient de multiplier les mises en garde, l’Afrique du Sud se trouvait entre le marteau et l’enclume. La pression internationale était devenue très forte, surtout que la nation arc-en-ciel est connue pour avoir une fois défié l’autorité de la CPI.

En effet, on se rappelle, en 2016, que l’Afrique du Sud avait refusé d’arrêter le Président soudanais de l’époque, Omar el-Béchir. Ce dernier était sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Sans aucun doute, un nouveau refus de Pretoria de se plier aux exigences de la CPI passerait très mal. D’autant que le cas Vladimir Poutine est une exception mondiale. Le dirigeant étant poursuivi pour son action dévastatrice en Ukraine avec des répercussions mondiales.

L’Afrique du Sud signataire du statut de Rome

Face à cette situation, l’Afrique du Sud semble avoir préféré faire machine arrière. Et ce mercredi, le bureau du Président Cyril Ramaphosa s’est fendu d’un communiqué. « D’un commun accord, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, n’assistera pas au sommet », a dit Pretoria, précisant que « la Fédération de Russie sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Mr Sergueï Lavrov ».

Ainsi, traqué de toutes parts, Vladimir Poutine évite de courir le risque de se faire arrêter, en Afrique du Sud. D’autant que l’opposition sud-africaine n’a de cesse exercé une pression sur le gouvernement pour que Vladimir Poutine soit mis en état d’arrestation, si jamais le dirigeant russe mettait les pieds dans ce pays d’Afrique Australe. Le Sommet des BRICS se tiendra les 22 et 23 août, en Afrique du Sud, qui est signataire du Statut de Rome instituant la CPI.

Sur le sujet : Poutine au Sommet des BRICS : l’Afrique du Sud entre le marteau et l’enclume ?

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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