
Après trois années d’immobilisation au port d’Anvers en Belgique, le navire algérien Sedrata a officiellement été restitué le 23 mai 2025, signe d’une victoire significative pour l’Algérie dans la gestion de ses actifs maritimes. Cette restitution est le fruit de démarches techniques, juridiques et diplomatiques menées avec rigueur par les autorités algériennes, notamment sous la supervision du ministère des Transports.
L’Algérie est entrée en possession de son navire Sedrata, après trois années d’immobilisation au port d’Anvers en Belgique. Le processus de récupération s’est accéléré avec l’inspection technique effectuée le 22 mai par Lloyd’s Register, organisme international de certification maritime, qui a délivré un certificat de conformité attestant que le Sedrata répondait aux normes internationales. Ce feu vert technique a été suivi d’un contrôle complet mené par les autorités portuaires belges, levant les dernières réserves liées à la saisie.
L’Algérie et sa capacité à défendre ses intérêts à l’international,
Sitôt la saisie levée, le Sedrata a repris son activité commerciale en chargeant immédiatement des marchandises à destination de l’Algérie. Ce retour sur les routes maritimes internationales confirme la volonté de l’Algérie de renforcer sa présence dans ce secteur stratégique. Le ministère des Transports a salué cette avancée, non sans souligner l’importance des réunions de coordination et du suivi administratif mis en place pour débloquer une situation restée figée pendant plusieurs années. Au-delà du simple rapatriement d’un navire, cette restitution symbolise la montée en puissance de l’Algérie dans le domaine maritime.
L’Algérie démontre ainsi sa capacité à défendre ses intérêts à l’international, à moderniser sa flotte, et à affirmer son sérieux dans la gestion de ses infrastructures. Sous l’impulsion du ministre Saïd Sayoud, la régularisation de la situation des navires algériens devient une priorité stratégique, et la réussite du Sedrata en est une illustration concrète. Ce succès ouvre une nouvelle phase pour le transport maritime algérien, consolidant son intégration dans les circuits commerciaux mondiaux et projetant une image d’efficacité et d’engagement. Le Sedrata, longtemps immobilisé, devient aujourd’hui le symbole d’une Algérie résolument tournée vers l’avenir maritime.
Des cas similaires au Malawi et Nigeria
La situation du navire Sedrata rappelle celle du navire MV Chisamula appartenant à la compagnie malawite Malawi Shipping Company. Ce dernier avait été saisi en 2021 au port de Durban en Afrique du Sud pour des dettes impayées. Après une médiation régionale et le soutien financier de partenaires commerciaux, le Malawi avait réussi à récupérer le navire en 2023, relançant ses opérations de transport sur le lac Malawi. En Tunisie, en 2019, le navire Ulysse, propriété de la compagnie CTN (Compagnie Tunisienne de Navigation), avait été retenu pendant plusieurs mois en Italie à la suite d’un accident avec un porte-conteneurs chypriote.
La gestion juridique complexe de l’affaire avait retardé le retour du navire, mais la Tunisie avait finalement obtenu gain de cause grâce à un arbitrage international favorable. Au Nigeria, plusieurs navires de la compagnie nationale Nigerian Maritime Administration and Safety Agency (NIMASA) avaient également été saisis dans les années 2010 pour défaut de maintenance et absence de conformité. Ces incidents avaient poussé le gouvernement nigérian à mettre en place un programme de rénovation de sa flotte, assorti d’un audit strict des navires encore en service.