Vers un gouvernement de consensus en Guinée


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Deux commissions, l’une tenue par l’opposition et l’autre par la junte travaillent à la constitution d’une équipe gouvernementale consensuelle en Guinée. Celle-ci pourrait voir le jour avant la fin de la semaine. Vendredi, le président de la transition, le général Sékouba Konaté, a indiqué que les élections soient organisées le plus vite possible.

La junte et l’opposition guinéenne travaillent activement à la mise en place d’un gouvernement de transition, qui doit conduire le pays aux élections. Pour ce faire, deux commissions ont été mises en place lundi, l’une tenue par l’opposition rassemblée dans le forum des forces vives, et l’autre par la junte. Parallèlement, le président de la transition, le général Sékouba Konaté, et le premier ministre issu de l’opposition et nommé la semaine dernière, Jean-Marie Doré, poursuivent leurs tractations. Toutes ces démarches ont pour objectif unique la constitution, avant la fin de cette semaine, d’une équipe gouvernementale consensuelle. La passation du pouvoir entre le premier ministre de la junte, Kabiné Komara et Jean-Marie Doré devrait se faire mardi.

Aller vite aux élections

Pour le président de la transition, il faut aller aux élections le plus vite possible. Vendredi dernier, le général Sékouba Konaté a reçu le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Mohamed Ibn Chambas, un représentant de l’Union africaine (UA) en la personne d’Ibrahima Fall et le représentant spécial des Nations unies en Afrique de l’ouest, Said Djinnit. Aux émissaires des trois organisations venus constater l’avancée du processus de transition, il a rappelé que l’objectif des militaires, lorsqu’ils prenaient le pouvoir en décembre 2008 après la mort du président Lansana Conté était d’organiser rapidement des élections.

S’ils n’y sont pas parvenus, a-t-il ajouté, c’était à cause de leur manque d’expérience, et des démagogues « qui nous ont trompés ». «Nous devons aller vite, vite, pour l’organisation de ces élections transparentes et libres », a poursuivi le général. Sékouba Konaté, qui a lancé un appel à l’aide international en évoquant les problèmes financiers de son pays, a assuré que la junte respectera les engagements qu’elle a prise à Ouagadougou. C’est-à-dire qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle.

La déclaration signée le 15 janvier dernier dans la capitale burkinabè par le président de la transition et le capitaine Moussa Dadis Camara ne se contente pas en effet à régler le sort de l’ancien chef de la junte, dont elle prévoit le maintien en convalescence à l’étranger. Elle exclut aussi de l’élection présidentielle « les membres du Conseil national de transition, le chef de l’Etat de transition, les membres du CNDD (junte, ndlr), le Premier ministre, les membres du gouvernement d’union nationale et les membres des Forces de défense et de sécurité en activité ». C’est-à-dire que ni Sékouba Konaté, ni aucun ponte de la junte ne devrait se présenter.

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