Les tensions entre les forces armées du Rwanda et celles de la République Démocratique du Congo sont loin d’atteindre leur épilogue. Les deux armées se sont encore mutuellement accusées.
Tout est parti d’une accusation faite depuis Kinshasa. Les FARDC accusent les forces armées du Rwanda d’être « déterminées à entretenir l’insécurité au Nord-Kivu ». Le communiqué de l’Armée congolaise indique les éléments de l’armée ont franchi « la frontière congolaise entre les bornes 13 et 17, pour acheminer leurs renforts et continuer à déstabiliser et à violer intentionnellement l’intégrité territoriale » du pays. A en croire les FARDC, « les militaires de l’armée rwandaise se sont arrogés le droit de chasser les paisibles populations congolaises de leurs propres terres », après leurs incursions sur le sol congolais. Une situation ayant entraîné des affrontements entre les deux armées.
« Détourner l’attention de leurs échecs internes »
En réaction, l’Armée rwandaise rejette en bloc les griefs à son encontre. « Les accusations sont sans fondement et font partie d’un schéma, de longue date, de désinformation et de propagande de la part des dirigeants de la RDC », lit-on dans le communiqué. L’Armée rwandaise estime que la démarche de s forces armées congolaises « vise à détourner l’attention de leurs échecs internes à maintenir la paix et la sécurité à l’intérieur de leurs propres frontières ». Elle fustige par ailleurs une « tendance continue des fausses accusations et de l’escalade, qui peuvent servir de prétexte à une attaque planifiée par les FARDC/FDLR sur son territoire ».
Depuis 2022, les tension est vive suite aux violences et tueries commises par le mouvement rebelle rwandais M23 dans l’Est de la RDC. Cette accusation faite par l’Armée congolaise est la deuxième en l’espace d’une semaine. Le mercredi dernier, Kinshasa a indiqué que le Rwanda s’apprête à introduire « ses troupes en RDC pour mener une attaque contre un groupe rebelle rwandais qui s’oppose au régime Kagame. Une alerte qui a été balayée d’un revers de la main par Yolande Makolo, la porte-parole du gouvernement rwandais.