Tunisie : Rached Ghannouchi fait 37% d’audience sur Nessma TV


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L’interview de Rached Ghannouchi, dimanche, sur la chaîne Nessma TV, qui a viré au « discours », a généré une part d’audience de 37,7%.

Invité dimanche dernier, sur la chaîne Nessma TV, pour répondre à une interview, le leader du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, a préféré se livrer à un « discours », comme l’affirment certains internautes tunisiens. Son « discours » donc a attiré 37,7% des auditeurs contre 9,3% pour la chaîne Wataniya 1 et 2,8% pour El Hiwar-Ettounsia TV. Ces chiffres sont issus de la plateforme Audimat .tn.

Dans son message, Rached Ghannouchi a prétendu que la Tunisie ne connaît pas la crise qui est, selon lui, uniquement présente dans la sphère politique. Il a de nouveau fait allusion à la « désobéissance civile » qui ne doit pas avoir lieu face à un gouvernement « légitime ». Car Ghannouchi ne voit aucun échec politique dans le gouvernement dominé par son parti politique.

Il est revenu sur la médiation de l’UGTT et affirme être d’accord pour étudier la possibilité d’une démission du gouvernement à condition que l’Assemblée Nationale Constituante, à ce jour suspendue par son président, Mustapha Ben Jaafar, soit remise en route.

Du scénario égyptien à la prochaine Présidentielle

Selon Ghannouchi, aucun candidat Ennahda ne se présentera à la prochaine Présidentielle, dans un soucis d’équité du pouvoir. Le dirigeant craint une contagion du scénario égyptien. Des Frères musulmans ont été envoyés en prison, dans l’attente de leur procès, comme à l’époque de Hosni Moubarak. Pour rappel, des membres d’Ennahda étaient contraints à l’exil avant que Ben Ali ne soit chassé du pouvoir en Tunisie. D’autres étaient emprisonnés.

Ghannouchi a affirmé que le prochain gouvernement ne sera pas dirigé par Ali Laârayedh, puisque les membres du gouvernement actuel ne seront pas éligibles, à l’instar du président de la République. Plus de Moncef Marzouki donc ? Pas tout à fait, car selon lui, le Président tunisien est une figure brillante de la politique et dont la Tunisie ne peut se passer. Mais il devra laisser sa place à un autre.

Enfin, pour prouver son « amour » et sa « clémence », Ghannouchi a annoncé qu’il retirait sa plainte contre Samir Ettaïeb qui l’avait accusé d’être le commanditaire du meurtre des opposants Belaïd et Brahmi.

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