La tension est vive entre le Maroc et l’Algérie, et les deux pays se jaugent d’une certaine façon, avec des manœuvres navales algériennes, d’une part, et des acquisitions d’armements par le royaume chérifien, d’autre part. Mais à y voir de près, le Maroc est de loin plus puissant que l’Algérie. Pourquoi.
La rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, décidée par le second nommé, a été suivie par une salve de mesures et d’actions posées de part et d’autre. En effet, en plus d’avoir interdit son espace aérien aux appareils du royaume chérifien, Alger a effectué des manœuvres navales près de la frontière avec le Maroc. Une action synonyme de démonstration de force par l’armée algérienne. En retour, la presse marocaine a fait l’annonce d’acquisition d’armements sophistiqués de la part du royaume. En clair, les deux pays se jaugent et chacun tente d’étaler sa force. Seulement, l’analyse de trois points fondamentaux permettent d’établir que le Maroc est de loin plus « puissant » que l’Algérie.
La gestion des premières heures de l’apparition du Coronavirus
Au tout début de l’apparition de la maladie à Coronavirus, alors que tous les pays du monde entier se barricadaient, évitant tout contact avec la Chine, pointée comme étant le berceau de la pandémie, le roi Mohammed VI a pris ses responsabilités de faire rapatrier les Marocaines et les Marocains. Le souverain, contrairement à tous les dirigeants africains, ne voulait laisser aucun de ses citoyens périr dans une situation de catastrophe, loin de leurs familles. Il fallait faire revenir ces Marocains chez eux, malades ou en bonne santé. Le roi a affrété un avion spécial pour ramener au pays 167 Marocains, pour ensuite les prendre en charge. Une action forte saluée à sa juste valeur, à cette époque où la maladie était accompagnée de prévisions apocalyptiques. Une des raisons qui fait dire que le Maroc n’a pas été l’égal d’aucun pays africain, y compris l’Algérie.
Les Algériens trois fois plus nombreux à fuir leur pays
Une autre raison de croire que le roi Mohammed VI est beaucoup plus puissant que le Président Abdelmadjid Tebboune, « la gestion des affaires de la cité » : en un mot, la politique intérieure. L’exemple de l’émigration clandestine est très illustratif. Début octobre, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero révélait que « près de 1900 migrants irréguliers sont arrivés par la mer en Espagne, dans la semaine du lundi 27 septembre au dimanche 3 octobre. 72% des personnes arrivées, la semaine passée, sont des Algériens, soit 1368 personnes, contre 21% du Maroc (environ 399) … ». Durant le mois de septembre écoulé, quelque 4 000 ressortissants algériens ont réussi à franchir les côtes espagnoles, avait ajouté un membre de la délégation de l’ONG CIPMD à Almeria (Espagne). Des chiffres qui parlent.
Le champion d’Afrique ne dispose pas de bons stades
Qui dit puissance, dit économie solide. Et qui dit économie solide évoque les infrastructures. La troisième journée des éliminatoires du Mondial 2022 a mis à nu de véritables lacunes dans la gestion des infrastructures sportives algériennes. Après le match du vendredi 8 octobre, qui a vu les Fennecs d’Algérie atomiser le Niger (6-1), les joueurs algériens ont critiqué la gestion de leurs infrastructures. Notamment la pelouse catastrophique du stade de Blida, où se jouait le match. « Il faut savoir que, ce soir, le terrain était très abîmé. Il était presque injouable. Dans certains endroits, il n’y a que du sable… Je ne comprends pas qu’après tout ce qu’on a fait on se retrouve à jouer sur une pelouse pareille. On est champion d’Afrique quand-même », avait dénoncé Riyad Mahrez, face à la presse. Pendant ce temps, le Maroc jouer et fait jouer dans des stades aux normes avec des pelouses de qualité.
Des faits somme toute, qui prouvent à suffisance que le Maroc est de loin plus puissante que l’Algérie. Car au 21ème siècle, la puissance d’une nation ne se mesure pas avec les armes ou la propension à se quereller et à ouvrir des foyers de tension, mais la capacité de gérer son peuple, son pays et faire en sorte de satisfaire au maximum les doléances de ses populations. Et vu sous cet angle, il n’y a pas photo entre le roi Mohammed VI et le Président Abdelmadjid Tebboune.
