
Une catastrophe naturelle d’une ampleur exceptionnelle a frappé le village de Tarasin, dans la région montagneuse du Darfour occidental, anéantissant presque toute une communauté en quelques instants. plus de 1000 personnes seraient mortes selon les premières informations.
Le dimanche 1er septembre 2025 restera gravé comme l’une des journées les plus tragiques de l’histoire récente du Soudan. Dans les monts Marra, une région reculée du Darfour occidental, un glissement de terrain massif et dévastateur a complètement détruit le village de Tarasin, faisant plus d’un millier de victimes. Selon les informations préliminaires du Mouvement/Armée de libération du Soudan, qui contrôle cette zone. pour l’instant un seul survivant a été retrouvé.
Les images diffusées montrent une coulée de boue gigantesque, des habitations disparues sous des amas de terre, d’arbres arrachés et de débris.
Une région isolée et difficile d’accès
Le village de Tarasin se situait dans le massif du Jebel Marra, une chaîne volcanique escarpée fréquemment touchée par des éboulements pendant la saison des pluies. Cette situation géographique particulière explique en partie l’ampleur de la tragédie, mais aussi les difficultés rencontrées pour porter secours aux victimes.
L’accès au site reste extrêmement difficile, car il n’y a pas de voies de transport viables dans cette région isolée. Cette réalité complique considérablement les opérations de récupération des corps et d’assistance aux rares survivants.
Face à l’ampleur de la catastrophe, le groupe armé a lancé un appel à l’aide aux Nations unies et autres organisations humanitaires pour être en mesure de récupérer les corps des personnes ensevelies. Le gouverneur pro-armée du Darfour, Minni Minnawi, a qualifié l’éboulement de « tragédie » et appelé « les organisations humanitaires internationales à intervenir d’urgence », déclarant que « la tragédie est plus grande que ce que notre peuple peut supporter seul« .
Une tragédie qui s’ajoute à une crise humanitaire sans précédent
Cette catastrophe naturelle vient s’ajouter à ce que les Nations unies ont décrit comme l’une des « pires crises humanitaires au monde, en grande partie causée par l’homme« . Depuis avril 2023, la guerre entre le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et son ancien allié Mohamed Hamdan Daglo, chef des FSR, a fait des dizaines de milliers de morts, plus de 14 millions de déplacés. La région du Darfour est particulièrement touchée par ce conflit.
La saison des pluies est envisagée avec terreur par de nombreux Soudanais qui ont fui les combats entre groupes armés au Darfour septentrional, avait souligné Amnesty International, rappelant que les pluies augmentent le risque de maladies et aggravent les conditions déjà désastreuses.