Tebboune accuse Paris et snobe Rabat


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Abdelmadjid Tebboune , Président algérien
Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune

Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a accusé Paris de mensonges, s’agissant du nombre d’Algériens sous le coup d’une procédure d’expulsion du territoire français. Il a par ailleurs signifié qu’il n’acceptait aucune médiation dans le conflit qui oppose ont pays au Maroc.

Alors que la France évoque un nombre important de 7 000 ressortissants algériens sous le coup d’une décision judiciaire d’expulsion du territoire français, le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, a remis en cause ces chiffres avancés, ce dimanche 10 octobre, alors qu’il faisait face à la presse de son pays.

C’est au cours d’un entretien avec des médias algériens, diffusé à la télévision nationale, que le Président Abdlemadjid Tebboune a déclaré que « ces chiffres annoncés par Paris sont faux ». Selon le chef de l’Etat algérien, les autorités algériennes n’ont pris connaissance que de la situation de 94 ressortissants, sous le coup d’une procédure d’expulsion du territoire français.

Le Président algérien a expliqué que l’Algérie a accueilli 21 de ses ressortissants expulsés de la France, mais que son pays a catégoriquement refusé d’en accueillir 16 autres pour des raisons bien précises. Alger ayant tenu compte de leurs liens avec le terrorisme. Mieux, a poursuivi le dirigeant, le sort des autres ressortissants algériens reste encore à déterminer.

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Le chef de l’Etat algérien est allé plus loin, rappelant que son pays est lié avec la France par un accord d’immigration préférentielle. Ce document, dit-il, a été signé en 1968, ajoutant que la France aurait dû traiter l’Algérie de manière privilégiée. Ce qui visiblement n’est pas le cas. Dans tous les cas, la France a tapé du poing sur la table.

En représailles au refus de l’Algérie de rapatrier ses ressortissants, Paris a décidé de réduire de moitié les octrois de visas aux dirigeant algériens. Suite à quoi le ministère algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait convoqué l’ambassadeur de France à Alger, pour lui signifier le rejet par son pays de cette décision unilatérale.

Abordant les tensions entre Alger et Rabat, Abdelmadjid Tebboune écarte toujours l’idée de médiation. « Le bourreau et la victime ne peuvent être mis sur un pied d’égalité. Nous avons réagi à une agression, constante depuis notre indépendance en 1962, et dont nous ne sommes pas à l’origine… Nous sommes un peuple qui a connu la guerre et qui aspire à la paix, mais nous ne tolérerons pas que l’on nous attaque », a précisé le dirigeant.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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