
Dans le cadre des préparatifs pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025) que le Maroc accueillera, les villes de Tanger et Casablanca intensifient leurs opérations de nettoyage urbain. À Tanger, une vaste campagne a été lancée par les autorités locales pour retirer tous les panneaux publicitaires installés sans autorisation, notamment dans des rues principales comme celle du Mexique.
Ces panneaux, souvent fixés aux façades d’immeubles appartenant à des professionnels ou commerces, enfreignent la réglementation en vigueur sur la publicité urbaine. Parallèlement, les antennes paraboliques, climatiseurs en façade et bâtiments défraîchis feront également l’objet de mesures de réaménagement, dans le but d’offrir une image plus soignée de la ville. Casablanca mène des actions similaires. Dès février 2024, sous l’impulsion du nouveau gouverneur Mohamed Mhidia, la métropole a engagé une campagne musclée pour reconquérir l’espace public.
Des initiatives similaires au Maroc et ailleurs en Afrique
Des constructions illégales, terrasses sauvages, et snacks occupant les trottoirs ont été démolis avec le soutien des forces de l’ordre. Les marchands ambulants, notamment ceux utilisant des charrettes à traction animale, ont aussi été évacués après plusieurs avertissements. L’interdiction des antennes paraboliques sur les façades et balcons, bien que déjà encadrée par un décret datant de 2018, est désormais strictement appliquée. Cette mesure vise à améliorer l’esthétique urbaine, réduire les nuisances et garantir un cadre de vie agréable pour les habitants.
D’autres villes du Maroc suivent le même chemin. À Marrakech, en amont d’événements internationaux comme la COP22, les autorités avaient déjà entrepris la réhabilitation des façades, la suppression des enseignes non conformes et le réaménagement des places publiques. Fès, de son côté, a lancé des campagnes pour dégager les ruelles historiques de la médina, souvent obstruées par des étals illégaux.
Projets d’embellissement pour attirer investisseurs et touristes
Ailleurs en Afrique, plusieurs métropoles entreprennent des initiatives comparables pour moderniser leur image et améliorer la qualité de vie. À Dakar, au Sénégal, la mairie a mis en place une opération de désencombrement du centre-ville et de ses artères principales, supprimant les commerces informels et interdisant les constructions non autorisées. À Lagos, au Nigeria, le gouvernement de l’État a mené une vaste campagne de déguerpissement des installations illégales dans les marchés, et a lancé des projets d’embellissement pour attirer investisseurs et touristes.
En Afrique du Sud, à l’approche de la Coupe du monde 2010, plusieurs villes comme Johannesburg et Le Cap ont connu d’importantes transformations : rénovations d’infrastructures, suppression des bidonvilles à proximité des stades, et embellissement des zones touristiques. Bien que certaines de ces actions aient suscité des critiques pour leur impact social, elles ont aussi permis d’impulser une dynamique de développement urbain.