Somalie : les propriétaires français du « Carré d’As » sont libres


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Le couple français, retenu par des pirates somaliens, depuis le 2 septembre dernier a recouvré la liberté dans la nuit de lundi à mardi grâce à une opération commando française. Un pirate a été tué et six autres ont été arrêtés. Le président français Nicolas Sarkozy a appelé ce mardi à encore plus de fermeté face aux pirates et à la constitution d’une « police des mers » internationale pour surveiller les eaux somaliennes, les plus dangereuses au monde.

Les propriétaires français du voilier de plaisance le « Carré d’As »ont été libérés dans la nuit de lundi à mardi lors d’une opération commandos menée par les forces spéciales françaises. Leur bateau avait été attaqué le 2 septembre dernier, dans le golfe d’Aden, aux larges des côtes somaliennes par des pirates somaliens. Jean-Yves Delanne et son épouse Bernadette sont sains et saufs, mais un pirate a été tué et six autres ont été faits prisonniers lors de l’opération. Cette dernière est « un avertissement pour tous ceux qui se livrent à cette activité criminelle », a déclaré le président français Nicolas Sarkozy ce mardi. « La France n’acceptera pas que le crime paye et (appelle) à la mobilisation de la communauté internationale », a-t-il affirmé. Le chef d’Etat français a suggéré la création d’une « police des mers » pour faire face à la criminalité croissante dans les eaux somaliennes, considérée comme l’une des plus dangereuses au monde. Selon le Bureau maritime international (BMI), 24 actes de piraterie ont été signalés au large des côtes de la Somalie durant le premier semestre 2008.

Nicolas Sarkozy prône une coopération internationale pour lutter contre les pirates somaliens

Dans l’affaire du « Carré d’As », aucune rançon ne semble avoir été versée aux ravisseurs pour amorcer des négociations, contrairement à ce qui s’est produit dans le cas récent du « Ponant ». L’armateur du voilier, la Compagnie des îles du Ponant (CIP), filiale de la société CMA CGM, a semble-t-il verser une rançon de deux millions de dollars avant que les trente otages du bateau de plaisance ne soient libérés en avril dernier par les commandos français, les mêmes qui ont procédé à la libération de ceux du « Carré d’As ». « Nous avons à affronter un problème de principe : celui de la remise de rançon à des preneurs d’otage. Une rançon nous avait d’ailleurs été demandée », a reconnu le président français. Les pirates somaliens, qui ont attaqué le voilier du couple français avaient exigé, en plus, la libération des six pirates somaliens capturés sur le « Ponant ». Au total, c’est désormais une douzaine de corsaires que la France abrite dans ses geôles. Mais elle ne veut plus être, selon son président, la « seule » gardienne des eaux somaliennes.

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