Sierra Leone : Samura Kamara tacle l’UA et la CEDEAO après son échec à la Présidentielle


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Samura Kamara
L'opposant Samura Kamara

Samura Kamara n’a toujours pas accepté son échec au scrutin présidentiel tenu le 24 juin dernier. Après plusieurs dénonciations d’irrégularités, l’opposant s’en prend désormais à l’Union Africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).  

L’opposant de 72 ans qualifie les résultats des récentes élections de « fraude électorale la plus flagrante de l’histoire ». Dans sa dernière sortie, Samura Kamara n’a pas caché sa déception face à l’inaction des institutions régionales et internationales sur la question électorale de son pays. « Si cette démocratie brisée n’est pas réparée, personne, y compris l’UA, la CEDEAO et les partenaires internationaux, n’aura le fondement moral de plaider globalement pour la démocratie, les libertés, la paix, la justice et l’humanité », a déclaré l’opposant.

M. Kamara indique que ce manque « d’action ou de réprimande » de la part d’organisations internationales peut encourager d’autres pratiques antidémocratiques. « La CEDEAO en particulier, l’UA et les partenaires internationaux ont un grand rôle à jouer pour empêcher la propagation d’une telle attitude qui ignore la Volonté de la majorité », a-t-il ajouté.

« Il ne suffit pas de soutenir les élections… »

Le leader du parti d’opposition All People’s Congress (APC) est arrivé en deuxième position avec 41,16% des voix, au terme du premier tour du scrutin électoral. Juluis Maada Bio a été réélu pour un second mandat, avec 56,17% des voix. Ce processus électoral sans incidents majeurs avait connu la participation de plusieurs observateurs régionaux et internationaux. Pour Samura Kamara, « il ne suffit pas de soutenir les élections et de rester à l’écart lorsque les résultats sont manipulés, puis de ne s’impliquer que lorsque les situations deviennent intenables ».

Notons que le Sierra Leone est un pays qui se remet d’un cycle de guerre civile sur fond de conflits armées. Entre 1991 et 2002, ces violences ont causé la mort de plus de 100 000 personnes et des déplacements massifs, selon l’Organisation des Nations Unies. Son élan de reconstruction a été perturbé par la résurgence des épidémies. Entre 2014 et 2016, près de 4 000 personnes sont mortes suite aux épidémies d’Ebola. A cela s’ajoute le Covid-19 qui a durement touché le pays.

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