Sept soldats nigériens et des dizaines de djihadistes présumés tués près du Burkina Faso


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Des soldats nigériens
Des soldats nigériens

Le bilan d’une attaque perpétrée lundi par des présumés djihadistes près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso s’est alourdi à sept soldats nigériens tués et « plusieurs dizaines de terroristes neutralisés », selon les autorités nigériennes.

L’attaque a visé une position militaire dans la zone de Boni, une localité proche de la frontière du Burkina Faso, dans le sud-ouest du Niger. Selon le ministère nigérien de la Défense, les soldats ont riposté à l’attaque, tuant « plusieurs dizaines de terroristes » et détruisant leurs véhicules. Cette région du Niger est régulièrement la cible d’attaques de groupes djihadistes, notamment de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).

Le Niger confronté à des groupes islamistes armés

En début mai, un pont important a été détruit à l’explosif par des djihadistes présumés à Mossi-Paga, une autre localité proche de Torodi. En août 2023, l’armée nigérienne a subi l’une de ses plus sanglantes attaques dans cette même zone, perdant 17 soldats dans une embuscade entre Boni et Torodi. Le gouvernement nigérien est également confronté à des groupes islamistes armés dans le sud-est du pays, notamment Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).

Cette nouvelle attaque met en évidence la persistance de la menace djihadiste dans la région du Sahel, malgré les efforts des forces armées nationales et internationales. Elle intervient au moment où le Niger se sépare de plusieurs de ses alliés dans la gestion de la sécurité du pays. En effet, après le départ des troupes françaises, poussées vers la sortie, c’est au tour des soldats américains de faire leurs valises.

Les soldats américains sommés de quitter le Niger

Niamey ayant dénoncé les accords de coopération militaire les liant à Washington, les soldats américains en poste au Niger ont jusqu’au 15 septembre 2024 pour quitter le pays. Les autorités nigériennes ont justifié cette mesure d’expulsion. Le Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, a indiqué que la décision de mettre fin à la coopération militaire avec les États-Unis est la conséquence de « menaces » proférées par la sous-secrétaire d’État aux affaires africaines.

Molly Phee, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, aurait, selon le Premier ministre nigérien, menacé le Niger de sanctions en cas de conclusion d’un accord de vente d’uranium à l’Iran. Niamey reproche, en outre, à Washington d’être  resté « sans rien faire pendant que les terroristes tuaient et brûlaient des villes ». Le Premier ministre nigérien a toutefois rassuré que son pays va poursuivre les relations économiques et diplomatiques avec les États-Unis.

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