Salim Berrada, le violeur marocain de Tinder sous le feu des projecteurs


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Salim Berrada
Salim Berrada

Salim Berrada, surnommé le « violeur de Tinder », a été condamné à 18 ans de prison par la Cour criminelle de Paris pour 12 viols et 3 agressions sexuelles.

L’ancien photographe marocain Salim Berrada a été déclaré coupable de douze viols et 3 agressions sexuelles. Salim Berrada a été condamné, ce vendredi 29 mars, par la Cour criminelle de Paris à 18 années de prison, dont deux tiers de sûreté, pour 12 viols et trois agressions sexuelles. Berrada était accusé d’avoir violé et abusé 17 jeunes femmes qu’il avait rencontrées sur la célèbre application de rencontre Tinder.

« Justice a été rendue »

Le « violeur de Tinder », accusé de viols ou d’agressions sexuelles par 17 femmes, comparaissait, depuis le lundi 18 mars, devant la cour criminelle de Paris, en France. Selon Me Véronique Boulay, avocate d’une des victimes, sa cliente a réagi avec « beaucoup de soulagement », estimant que c’est « la reconnaissance de sa parole après de longues années de procédure ».

De son côté, Me Fanny Vial, avocate de plusieurs victimes, estime que « justice a été rendue ». Selon la robe noire, « tout le monde attendait une condamnation à la hauteur des crimes et des délits ». Le procès a été marqué par le déni de l’accusé. En effet, Salim Berrada a contesté tous les faits tout au long du procès. « Je tente de saisir comment je me retrouve devant vous aujourd’hui, face à 17 accusations, alors que rien ne semblait présager une telle tournure dans ma vie », s’est-il défendu.

Un mode opératoire inquiétant

Le mode opératoire du photographe marocain est inquiétant. Salim Berrada rencontrait ses victimes sur l’application Tinder et se présentait comme un photographe à la recherche de modèles. Utilisant divers pseudonymes tels qu’Adam, Lou ou Crépuscule, il invitait ses victimes chez lui et leur offrait de l’alcool. Ce qui provoquait une ivresse anormale et une perte de force des victimes. Et dans certains cas, il aurait ajouté de la MDMA dans leurs verres. La moitié des plaignantes ont trouvé des traces d’ecstasy et d’antihistaminiques dans leur sang, alimentant les preuves contre lui.

Lesquelles ont exprimé leur soulagement après la condamnation de Salim Berrada. L’avocat général a requis 19 ans de réclusion criminelle, soulignant le nombre de victimes et la « dangerosité » de l’accusé. Si le verdict est une étape importante dans le processus de reconstruction des victimes, pour autant, Salim Berrada devra encore comparaître puisqu’il est visé par de nouvelles plaintes. Une enquête est toujours en cours. Une interdiction définitive du territoire français lui a aussi été notifiée.

Dangers cachés derrière les écrans

L’affaire suscite un débat plus large sur la sécurité sur les applications de rencontres et la facilité avec laquelle elles peuvent être exploitées par des prédateurs. Le procès de Berrada, qui risque jusqu’à 20 ans de prison, met en évidence les défis auxquels sont confrontées les victimes d’agression sexuelle pour faire valoir leur droit à la justice, ainsi que la nécessité d’un examen plus approfondi des mesures de protection en place sur ces plateformes.

Cette affaire Salim Berrada reste, par ailleurs, un rappel sombre des dangers cachés derrière les écrans des applications de rencontre, et de la lutte incessante des victimes pour la reconnaissance et la justice dans un système souvent difficile à naviguer.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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