Sahel Benkan retentit : un hymne pour unir le Burkina, le Mali et le Niger


Lecture 3 min.
Drapeau de l'AES
Drapeau de l'AES

Le Sahel a désormais son hymne : « Sahel Benkan », entonné simultanément à Bamako, Ouagadougou et Niamey, symbolise l’unité et la détermination des peuples sahéliens face aux défis géopolitiques. Une première historique pour l’Alliance des États du Sahel, qui entend affirmer sa souveraineté et son indépendance.

Le 9 juin 2025, une page historique s’est écrite dans les palais présidentiels du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Pour la toute première fois, l’hymne de l’Alliance des États du Sahel (AES), intitulé Sahel Benkan, a été solennellement joué lors des cérémonies de montée des couleurs.

Une première solennelle dans les trois capitales

Dans les palais de Ouagadougou, Niamey et Bamako, l’hymne Sahel Benkan, signifiant « l’Entente du Sahel » en bamanakan, a résonné simultanément lors des cérémonies de lever des couleurs. À Bamako, c’est au palais de Koulouba que le général Assimi Goïta, président de la transition malienne et président en exercice de l’AES, a présidé la cérémonie, entouré de hauts responsables de la transition. Le drapeau de l’AES, vert et orné d’un majestueux baobab, a été hissé aux côtés de celui du Mali, dans une atmosphère empreinte d’émotion et de détermination.

YouTube video

Composé de trois couplets, Sahel Benkan rend hommage aux peuples du Sahel, célébrant leur courage, leur résilience et leur aspiration à la paix. Le refrain, porteur d’un message fort, « Soldats, nous le sommes tous, déterminés, résilients et unis », appelle chaque citoyen à devenir acteur de la construction d’un avenir commun. La devise de l’AES, « un espace, un peuple, un destin », scande l’ambition de cette alliance de devenir un pilier de stabilité et d’indépendance régionale.

Un outil d’unité face aux défis sécuritaires

Dans un contexte où les attaques jihadistes se multiplient, les dirigeants de l’AES misent autant sur la force des armes que sur la force des symboles pour galvaniser les populations. L’hymne incarne cette volonté de mobiliser, d’éduquer et de rassembler autour d’un idéal commun. Le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, a insisté sur la nécessité pour les citoyens de s’approprier cet hymne, comme une arme morale dans la guerre pour la souveraineté.

À Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, a profité de la cérémonie pour rappeler les menaces d’ingérence étrangères qui pèsent sur la région. Il a réaffirmé la volonté des peuples sahéliens de bâtir leur avenir à l’écart des influences extérieures : « Le Sahel sera plus fort que jamais grâce à l’unité de ses peuples, malgré les forces extérieures qui cherchent à semer la division. » Cette déclaration renforce l’axe politique de l’AES : l’union comme rempart à la déstabilisation.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News