RDC : malgré une accalmie, « la situation reste précaire » dans le Kivu


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Malgré un recul des rebelles du M23, la situation est toujours préoccupante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la province du Kivu, selon l’ONU. Le Conseil de sécurité qui s’est réuni jeudi a également appelé les chefs d’Etats des Grands-Lacs à tenir leurs engagements pour instaurer une paix durable dans la région.

Une accalmie s’est installée ces dernières jours dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la province du Kivu. Les armes sont pour le moment mises de côté. Et les rebelles du M23, en recul, se sont retirés des collines de Kibati, au nord de Goma. Mais la situation n’en reste pas moins préoccupante dans la région minée par plusieurs décennies de conflits entre les rebelles congolais et les milices armées, faisant des millions de morts. Le Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est réuni jeudi, à huis clos, s’est de nouveau dit préoccupé par la région dont « la situation reste précaire ». A tel point qu’il a évoqué que la brigade d’intervention de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) pourrait actionner ses drones de surveillance début décembre, rapporte Radio Okapi.

L’émissaire de l’Onu, Mary Robinson, et le chef de la Monusco, Martin Kobler, ont effectué un compte-rendu de ce qui se passe autour de la région, entendu par 15 membres. Mary Robinson a réitéré qu’il n’y aura ni amnistie ni intégration dans l’armée congolaise pour les membres du M23 et d’autres groupes armés qui auraient commis des violations des droits de l’Homme. Lors de sa dernière visite à Kigali, elle a fait part au chef d’Etat rwandais, Paul Kagamé, que l’ONU accusait le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. Mais ce dernier a rejeté ces allégations, affirmant qu’elles étaient sans fondements.

Les Etats des Grands-Lacs mis face à leurs engagements

Le Conseil de sécurité de l’ONU a également appelé les Etats des Grands-Lacs à respecter leurs engagements « pour instaurer une paix et une sécurité durables dans l’est de la RDC et dans la région ». Les dirigeants des Grands Lacs s’étaient réunis le 5 septembre à Kampala, dans la capitale ougandaise pour tenter de trouver des solutions qui mettraient fin à la crise dans le Kivu. Comme si l’histoire se répétait, la conférence de Kampala a de nouveau accouché d’une souris avec des résolutions qui avaient déjà été entendues auparavant. Appelés de nouveau à s’asseoir à la table des négociations, les rebelles du M23 ont été sommés de mettre « un terme à toute activité militaire et cesser la guerre et les menaces de renverser le gouvernement légal de la République démocratique du Congo ».

Des propos réitérés à chaque rencontre des dirigeants de la région. Mais qui n’ont jamais éteint l’incendie entre Kinshasa et les rebelles du M23.

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