RDC : les groupes armés et les forces de sécurité mis en cause dans les tueries de civils (ONU)


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Les Forces Armées de la RDC
Les Forces Armées de la RDC

Les Nations Unies mettent en cause les forces de sécurité congolaises et les groupes armés dans les tueries de plus de 230 personnes, au cours du mois de janvier 2022, en République Démocratique du Congo (RDC).

Dans son rapport d’observation publié mercredi, le bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme en RDC (BCNDUH) note que « les agents de la Police nationale congolaise (PNC) et les militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont commis près de 44% du total des violations documentées qui ont causé la mort d’au moins 42 personnes, dont 35 hommes, cinq femmes et deux enfants ».

Au cours du mois de janvier 2022, le BCDUH a document 571 violations et atteintes aux droits de l’Homme commises par les groupes armées et les forces sécurité congolaises. Les deux camps ont causé 231 décès, essentiellement des civils. Dans l’Est du pays, principalement dans la province du Nord-Kivu, 293 violations ont été documentées, soit 62% des violations commises dans ces provinces. Elle est suivie de l’Ituri avec 82 violations, du Sud-Kivu (51 violations) et du Tanganyika (39 violations). « Les groupes armés quant à eux ont été responsables de 53% du nombre total des violations enregistrées sur l’ensemble du territoire. Les groupes armés ont causé la mort d’au moins 189 personnes, dont 160 hommes, 23 femmes et six enfants », indique le même rapport.

Baisse des cas de violences sexuelles

Le BCNUDH dit avoir constaté une diminution des cas de violences sexuelles liées au conflit, comparativement au mois de décembre 2021. « Au moins 19 victimes adultes, toutes des femmes, au cours du mois en revue (contre 28 pour le mois de décembre 2021). Contrairement au mois précédent, les groupes armés sont responsables de la majorité des violences sexuelles commises sur les civils, avec un total de 12 victimes en janvier 2022. Les principaux auteurs de violences sexuelles parmi les groupes armés sont les Nyatura, les combattants Apa Na Pale, Mundos et les combattants du M23 (deux victimes respectivement). Les agents de l’Etat ont, quant à eux, commis des violences sexuelles sur sept femmes au cours de la période en revue. Tous ces cas sont attribuables à des militaires des FARDC. La province ayant enregistré le plus grand nombre de victimes de violences sexuelles est le Nord-Kivu (huit victimes), suivie du Sud-Kivu (cinq victimes), de l’Ituri et du Tanganyika (deux victimes respectivement) », note le rapport.

Le BCNUDH a rappelé par ailleurs qu’au moins « 4 militaires des Forces armées de la RDC et 3 agents de la Police et dix civils  ont été condamnés par des juridictions congolaises pour des violations et atteintes aux droits de l’Homme sur l’ensemble du territoire congolais ».

A lire : En RDC, 7909 violations et atteintes aux droits de l’Homme documentées en 2020 par le BCNUDH

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