
Le procès du chanteur marocain pour viol présumé en 2018, qui devait débuter ce lundi à Draguignan, a été renvoyé d’au moins six mois. Cette affaire s’inscrit dans un contexte judiciaire complexe, marqué par une tentative d’extorsion impliquant la plaignante d’un autre dossier.
Le feuilleton judiciaire de Saad Lamjarred connaît un nouveau rebondissement. L’audience qui devait s’ouvrir ce lundi 1er décembre devant la cour d’assises du Var a été reportée en raison de l’état de santé de la présidente de la cour, rapporte des sources judiciaires. Le chanteur de 40 ans, qui comparaît libre sous contrôle judiciaire, n’a pas eu à se présenter au tribunal de Draguignan. Un magistrat a rendu une ordonnance de renvoi lors d’une réunion avec les avocats de la défense et de la partie civile, maintenant les mesures de contrôle judiciaire dans l’attente d’une nouvelle date.
Une affaire remontant à 2018
Cette procédure concerne des faits présumés survenus en août 2018 près de Saint-Tropez. La plaignante, qui travaillait alors comme barmaid dans la station balnéaire, accuse le chanteur de l’avoir violée après une rencontre dans une discothèque branchée. Selon son témoignage aux enquêteurs, elle ignorait qu’il était une star de la musique arabe aux millions d’abonnés sur les réseaux sociaux. L’artiste conteste fermement ces accusations et maintient que la relation était consentie. Le verdict était initialement attendu pour jeudi prochain.
Des procédures judiciaires multiples
Ce report intervient dans un contexte judiciaire particulièrement chargé pour Saad Lamjarred. Le chanteur a été condamné en février 2023 à six ans de prison par la cour d’assises de Paris pour le viol d’une jeune femme en 2016. Son procès en appel, prévu en juin dernier à Créteil, avait déjà été reporté. Les raisons de ce renvoi sont désormais connues : la plaignante, Laura P., est soupçonnée d’avoir tenté d’extorquer trois millions d’euros au chanteur en échange du retrait de ses accusations.
Six personnes, dont la plaignante elle-même, sa mère, une avocate et une influenceuse, sont renvoyées devant le tribunal correctionnel de Paris. En effet, elles sont accusées pour tentative d’extorsion et association de malfaiteurs. Cette affaire sera jugée en mars 2026, tandis que le procès en appel pour viol devrait se tenir en septembre prochain. Pour les avocats de Lamjarred, ces révélations fragilisent considérablement la crédibilité de l’accusation.



