Privatisations à tous crins en Algérie


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Drapeau de l'Algérie
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Le nouveau programme de privatisation des entreprises d’Etat en Algérie s’annonce radical. Elles sont désormais toutes proposées aux capitaux privés et le secteur public risque d’en être fortement affaibli.

Le ministre de la Participation et de la coordination des réformes, Noureddine Boukrouh, a annoncé, dimanche dernier, la mise en place du système et du programme de privatisation des entreprises publiques algériennes. Ce nouveau programme, qui débutera fin avril, concerne, pour le moment, cent entreprises. Parmi celles-ci on compte sept hôtels, sept entreprises appartenant au secteur chimique, sept autres à ceux de la mécanique, de la métallurgie et de l’électricité, treize grandes surfaces, ainsi que les cimenteries nationales et les laiteries et fromageries.

Cette décision du gouvernement marque le début d’une nouvelle politique économique beaucoup plus libérale en Algérie. L’ordonnance du 20 août 2001, qui avait lancé le programme de privatisations, avait mis fin à l’idée que les entreprises stratégiques de l’Etat lui était inaliénables. Désormais, toutes les entreprises d’Etat sont privatisables, à l’exception notable de la société d’hydrocarbure Sonatrach. D’août à janvier 2002, treize dossiers de privatisations ont d’ailleurs déjà été acceptés.

Démantèlement du secteur public

Le système mis en place par le ministère prévoit que la liste des privatisations sera soumise au Conseil de participation de l’Etat (CPE) et à l’aval du Conseil des ministres. Les plans de privatisations et leurs gestions seront élaborés par 28 sociétés de gestion de participation (SGP), dont l’objectif sera de privatiser les entreprises à 90 %, 10% des capitaux étant cédés aux travailleurs de l’entreprise. De plus, sur les 377 entreprises publiques locales, 70 reviendront exclusivement aux employés.

Reste que ces privatisations massives risquent d’aller de pair avec des licenciements dans les entreprises concernées. Des problèmes sociaux que le gouvernement n’a pas évoqué, alors que la campagne pour les élections législatives de mai bat son plein.

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