Patrice Emery Lumumba : un combat politique à méditer


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Cinquante ans après l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, le 17 janvier 1961, sept mois à peine après l’accession de la République « démocratique » du Congo à l’autonomie juridique, qualifiée de « souveraineté internationale », l’ancien Premier ministre de cet Etat, conserve une place à part, en tant que puissant symbole de la volonté d’émancipation des peuples anciennement sous domination coloniale.

Tout le monde connaît ces images de janvier 1961 de Patrice Lumumba, et deux de ses ministres Joseph Okito et Maurice Mpolo, les mains liées dans le dos, brutalisés par des soldats congolais exécutant des ordres illégaux.

Les trois responsables politiques, destitués par un coup d’Etat militaire, ourdi avec l’assistance du pouvoir colonial belge, le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique du Nord, et autres Etats européens influents du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies, furent assassinés par balles, sans le moindre procès, et jetés dans une fosse commune.

Craignant que du fait de la popularité de Patrice Lumumba, son lieu d’inhumation fasse l’objet de « pèlerinages  » de nature à inciter à la poursuite de son combat politique, quelques jours plus tard, les suppliciés furent sortis de terre , découpés en morceaux à l’aide d’une scie, et dissous à l’acide sulfurique…

Ces crimes sont l’aboutissement d’une longue crise liée à la tentative d’émancipation du Congo ex-Léopoldville du joug colonial belge et des menées des Etats-Unis d‘Amérique du Nord dans cet Etat.

Il y a une dizaine d’années , un documentaire d’une télévision belge a donné à voir un des exécutants montrer tranquillement les restes de quelques dents de Patrice E. Lumumba, sans qu’il ne soit inquiété…

Aucune justification ne saurait soustraire de leurs responsabilités les gouvernements des Etats, prétendument les plus avancés dans la pratique démocratique, des crimes commis au prix de violations très graves des principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’ONU du 10 décembre 1948, et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, règle du droit international, fixée à l’article 1 §2 et l’article 55 de la Charte des Nations Unies, ainsi que de la résolution 1514 (XV), adoptée le 14 décembre 1960 qui précisent que « tous les peuples ont le droit de libre détermination ; […]Toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies. »

Que dire alors des justifications actuelles des mêmes Etats sur le soutien à de pires dictatures qui broient impitoyablement leurs populations, au prétexte de contenir, hier “l’expansionnisme soviétique”, et aujourd’hui les risques de radicalisation islamiste, avec les dégâts que l’on connaît sur les libertés publiques fondamentales dans les Etats dits en développement notamment en Afrique ou dans le monde arabo-musulman ?

Les conséquences de l’ assassinat de Patrice Emery Lumumba restent d’une brulante actualité dans les régions du monde, où le rôle du Conseil de Sécurité de l’ONU dans le traitement de certaines situations de crise est souvent décrié (Côte d’Ivoire), la pauvreté des populations s’est aggravée et l’expression démocratique, systématiquement étranglée et réprimée, bien que des éclaircies, trop rares pour être saluées, sont venues récemment des populations en Tunisie et peut-être bientôt avec succès en Egypte, en espérant d’autres réveils salutaires en Afrique centrale.

Patrice Emery Lumumba aura incarné le courage et la volonté d‘émancipation de son peuple, avec le plus d’éclat parmi les leaders de sa génération ; cependant, des interrogations sont de mise.
Les forces politiques de Patrice Emery Lumumba étaient-elles préparées pour relever le défi de la lutte de libération de la sujétion coloniale ?

Ce combat, circonscrit dans des frontières établies subjectivement au dix-neuvième siècle pour le partage du continent africain, pouvait-il aboutir favorablement ?

L’Union Soviétique voulait elle vraiment aider le gouvernement du Premier ministre Patrice Emery Lumumba dans le sens de la libération nationale ?

1. Le contexte.

En 1885, le roi de Belges Léopold II obtient à la Conférence de Berlin la création pour son profit personnel d’un État prétendument dénommé Etat « indépendant » du Congo, qui est en réalité une colonie.
Les événements en Indochine sanctionnés par la défaite de l’armée française dans une lutte de libération nationale en 1954, ceux de Sétif marquant le début de la guerre d’Algérie, et la répression des populations à Madagascar ont eu un large écho dans les autres pays colonisés.

Bien que contraints de précipiter le processus, le pouvoir colonial belge, ainsi que les puissants intérêts financiers comme la Société Générale de Belgique qui par l’entremise de l’Union minière du Haut Katanga gérait l’exploitation des importantes ressources minières du Congo, travaillent à installer des dirigeants qui leur soient favorables, en s’inspirant des « indépendances » des ex- colonies françaises du Cameroun, Sénégal, Togo…

Pour les Etats-Unis, le contrôle des innombrables ressources minières du Congo dont l’extraction est souvent la plus élevé du monde (uranium 50 %, cobalt 75 %, étain, diamants industriels 70 %, zinc, cuivre, or, manganèse, etc) est d’une importance stratégique majeure; on se rappelle que l’uranium du Congo a servi dans la fabrication de la première bombe atomique.

2. Parcours politique.

Patrice Emery Lumumba est né le 2 juillet 1925 à Onalua, village situé au centre du Congo ex- Léopoldville en pays Batétéla, il est fils d’un paysan.

En octobre 1958, Patrice Lumumba crée avec Joseph Iléo, Cyrille Adoula le Mouvement National Congolais, parti proche des courants catholique et social-démocrate belges.

Au scrutin national pour l’élection des parlementaires, le MNC de Patrice Lumumba obtient le plus grand nombre de sièges ; désigné Premier ministre par les parlementaires, il constitue en juin 1960, le premier gouvernement congolais.

Aux cérémonies de « l’indépendance » du 30 juin 1960, le roi Baudouin de Belgique, prononce un discours qui magnifie le rôle colonisateur de son pays et de son oncle, déclarant que l’indépendance du Congo était « le couronnement de l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II ». (…) Il ne s’est pas présenté à vous en conquérant, mais en civilisateur.  »

Pendant l’allocution du roi Baudoin , Patrice Emery Lumumba met encore la dernière main au discours qu’il entend prononcer alors que le protocole n’avait pas prévu qu’il prenne la parole.

Puis, bravant le protocole et ignorant le roi belge, Patrice Lumumba se dirige vers le micro et s’adresse directement aux Congolais .
Africains, femmes et hommes épris de liberté, écoutez et remémorez-vous le verbe digne, la voix claire et courageuse de Patrice Emery Lumumba !
« Congolais et Congolaises, Combattants de la liberté, aujourd’hui victorieux, je vous salue au nom du gouvernement congolais.(…)

Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable, pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force. (…)
Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort même.
Qui oubliera enfin les fusillades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’injustice, d’oppression et d’exploitation ?(…)

Le roi des Belges et les autorités coloniales prirent ombrage de ce qui constituait pour eux un crime de lèse-majesté.

Cependant, Patrice Lumumba ne faisait que proférer la vérité des faits historiques.
Le roi Léopold II de Belgique avait mené l’exploitation du Congo au prix d’une répression inouïe , et avait eut recours à un véritable système d’esclavage par le travail forcé et par la terreur, les colons commettant des actes de torture avec mutilations atroces ( mains coupées) pour contraindre les populations du Congo au travail…

Qui peut sérieusement douter que le colonialisme avait pour objectif primordial la recherche du profit, même si il s’est toujours servi de paravents humanistes relatifs à une « mission civilisatrice » ?

Malheureusement des gouvernements en Afrique commettent de véritables fautes contre l’Histoire, en élevant des mausolées en écho aux propos du roi Baudouin , en n’accordant même pas l’aumône d’une considération , par la préférence donnée aux colons, à des hommes qui font encore la dignité du combat pour la liberté , à l’instar l’instar de Toussaint Louverture , Simon Bolivar , Jose Marti , Marcus Garvey , Gandhi , Martin Luther King , Samory Touré , Boueta Mbongo , Mabiala Ma Nganga , André Grenard Matsoua , Simon Kimbangou , Barthélémy Boganda , Ruben Um Nyobé , Albert John Luthuli , Félix Moumié , Ernest Ouandié , Ossende Afana , Amilcar Cabral , Edouardo Mondlane , et autres Patrice Lumumba.

Pour ces gouvernements, l’ œuvre coloniale française dans certaines contrées en Afrique, se serait significativement démarquée de celle des Belges au Congo, par sa mission exclusivement humaniste et civilisatrice, au motif que quelques protestions avaient été élevées contre les agissements des compagnies concessionnaires.

Est-il besoin de rappeler que les exploiteurs des compagnies concessionnaires dont c’était précisément la mission, connue de tous à l’époque, ont pris pied en Afrique dans le sillage des « explorateurs » qui pénétrèrent en Afrique, par effraction sans aucun titre, ni historique, ni juridique pour y circuler ou séjourner ?

3 . Le coup d’Etat contre le gouvernement de Patrice Lumumba

Deux semaines après l’indépendance, des troubles apparaissent au sein de l’armée du nouvel Etat et, profitant de la situation, le pouvoir colonial belge, favorise la sécession de la riche province minière du Katanga, qui est « protégée » par des troupes venus de Belgique et des mercenaires, pour certains français.

Désemparé, Patrice Lumumba croit devoir demander l’aide de l’ONU pour l’envoi des casques bleus afin de restaurer l’intégrité territoire du Congo, sous peine de solliciter l’aide de l’Union Soviétique…

Le bouclier onusien attendu allait se transformer en glaive !

En faisant pression sur la mission de l’ONU au Congo, le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique du Nord et celui de la Belgique poussent les casques bleus à violer le mandat défini dans les résolutions du 14 et du 22 juillet 1960 du Conseil de sécurité, qui avait pour objectif de mettre un terme à la sécession du Katanga et de rétablir la légalité constitutionnelle du Congo.

En désespoir de cause, Patrice Lumumba se tourne vers l’Union Soviétique et obtient un soutien logistique effectif, sous forme de mise à disposition d’ avions et des véhicules pour transporter les troupes congolaises loyalistes.

Pour le camp dit « occidental », c’est le casus belli : Joseph Kasa-Vubu, Président de la République, poste essentiellement honorifique, déclare le Parlement dissous, et démet Patrice Lumumba de ses fonctions de Premier ministre et de ministre de la Défense.
Patrice Lumumba destitue à son tour Joseph Kasa-Vubu de ses fonctions; c’est l’impasse juridique avec deux légitimités qui s’affirment…
Rien de nouveau sous le soleil en Afrique au regard de la situation actuelle en Côte d’Ivoire !

Le 14 septembre 1960, Joseph Kasa-Vubu nomme Joseph Désiré Mobutu commandant en chef de l’armée, qui le même jour exécute un coup d’Etat militaire.

Illégalement destitué, privé de visa pour les Etats-Unis, Patrice Lumumba ne peut participer aux débats sur la représentation du Congo à l’Assemblée générale de l’ONU, qui est revendiquée en même temps par son gouvernement et celui de Kasa-Vubu.

Du fait d’importantes pressions des Etats influents du Conseil de Sécurité, les votes de la plupart des pays initialement en faveur de Patrice Lumumba se reportent sur le gouvernement issu du coup d’Etat militaire ; cette délégation est reconnue représentation légale du Congo…

En octobre 1960, Joseph-Désiré Mobutu tente de faire capturer Patrice Lumumba à son domicile ; mais Lumumba est protégé par les soldats africains de la mission de l’ONU au Congo à qui est lancé un ultimatum pour qu’il soit remis à l’Armée dirigée par Mobutu.

Après s’être évadé le 27 novembre 1960 , pour se rendre Stanleyville (actuelle Kisangani,) pour tenter de réinstaller son gouvernement au pouvoir, Patrice Lumumba est arrêté en décembre 1960 .

Sur cette période Patrice Lumumba dira : « Certains ont voulu utiliser l’ONU, soi-disant pour placer le Congo sous le statut international. Le Congo ne deviendra jamais une colonie de l’ONU et ne sera jamais un pays sous la tutelle de l’ONU. Et nous renonçons à toute assistance de l’ONU. Ceux qui croyaient s’introduire encore au Congo sous le couvert de l’ONU ne vont plus entrer. »

4. Quelques réflexions.

Cinquante ans après son assassinat, le discours de Patrice Lumumba est malheureusement toujours d’actualité pour bon nombre d’Africains et de défenseurs de la liberté dans le monde: « (…)Les puissances qui nous combattent ou qui combattent mon gouvernement, sous le prétexte fallacieux d’anticommunisme, cachent en réalité leurs véritables intentions.
Ces puissances européennes ne veulent avoir de sympathies que pour des dirigeants africains qui sont à leur remorque et qui trompent leur peuple. Certaines de ces puissances ne conçoivent leur présence au Congo ou en Afrique que dans la mesure où ils savent exploiter au maximum leurs richesses par le truchement de quelques dirigeants corrompus. (…) »

En effet, la plupart ex- colonies qui ont depuis accédé à la « souveraineté internationale » formelle sont toujours sous la domination des puissances étrangères , et la sujétion économique des sociétés transnationales qui continuent de contrôler le commerce des matières premières extraites de leur sol.

Mais le changement était il possible dans le Congo des années suivant immédiatement la décolonisation ?

L’histoire nous enseigne que les difficultés politiques de Patrice Lumumba étaient prévisibles.

En effet, hormis la fin tragique de Lumumba, la similitude est frappante avec la situation que connut 7 ans auparavant, en août 1953, Mohammad Mossadegh , Premier ministre d’Iran, qui fut démis de ses fonctions sous la pression du gouvernement Britannique au motif qu’il était dans le camp de l’Union Soviétique.

En réalité, après que Mossadegh ait nationalisé les gisements pétroliers d’Iran et exproprié la grande compagnie pétrolière Anglo-Iranian Oil Company, l’ancien colon britannique avait organisé le boycott du pétrole iranien; ce qui aggrava la situation économique de ce pays.

En août 1953, Mossadegh est victime d’un coup d’État militaire soutenu par le services spéciaux américains, britanniques, qui permet le retour du Shah .

L’Anglo-Iranian Oil Company qui recouvra alors le monopole d’exploitation qu’elle n’ avait pas voulu partager , est l’ancêtre de la British Petroleum (BP) qui s’est signalée en 2010 par l’explosion d’une plate-forme pétrolière aux Etats-Unis d’Amérique du Nord qui a causé une catastrophe environnementale de grande ampleur.

En réalité, le nouveau Premier ministre du Congo n’avait pas de soutiens de poids ; il était isolé, victime de complots politiques qui finiront par avoir raison de sa détermination.

Au lieu de s’adresser au Conseil de sécurité qui ne pouvait que lui être hostile, Patrice Emery Lumumba eut pu peut être impliquer plus avant la Chine, l’Inde, l’Égypte, le Ghana, la Libye, la Turquie , le Cambodge , le Japon, la Yougoslavie, l’Éthiopie le Soudan et le Libéria, Etats animateurs de la conférence de Bandoeng d’avril 1955, qui avait précisément prôné, la lutte contre le colonialisme , le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, de plus, à une époque où l’Algérie était engagée dans sa guerre d’indépendance.

La situation économique des Etats issus de la décolonisation en général, et de la République « Démocratique » du Congo en particulier est très difficile qui pose la question de la viabilité du modèle des Etats-Nations que précisément le panafricanisme tend à dépasser.

Chaque Etat, malgré quelques exemples d’intégration politique (Union Africaine) et d’intégration économique ( Cedeao, Cemac etc…), continue en réalité à défendre ses intérêts particuliers, perpétuant ainsi le tracé subjectif des frontières réalisé en fonction de l’ intérêt des colonisateurs et qui a conduit à des impasses géographiques et humaines .

Malheureusement le principe de l’intangibilité des frontières qui vise à assurer le respect des limites territoriales des Etats au moment de leur « accession à l’indépendance » est un principe reconnu de droit international, même par l’Union Africaine…

La Conférence de Bandoeng de 1955 qui reconnaissait la nécessité d’encourager le développement économique de la zone afro-asiatique et d’une coopération économique sur la base d’ intérêts mutuels, offrait un cadre plus vaste d’espoir de développement économique, se projetant hors des limites étriquées des Etats issus du processus de décolonisation.

A notre sens, l’Union Soviétique n’avait pas l’ intention d’aider objectivement le gouvernement de Patrice Emery Lumumba dans le combat de la libération de la domination coloniale.

L’intérêt de sa présence en Afrique était de nature géostratégique face au bloc occidental ; l’URSS a aussi soutenu des dictatures, notamment en Ethiopie. Même la Chine est présente en Afrique principalement pour sécuriser son accès aux matières premières indispensables à son développement économique.

Mais les responsabilités sont aussi et surtout africaines ; le pillage a souvent changé de mains, car beaucoup d’Etats sont tombés aux mains d’oligarchies tribales ou claniques qui en disposent à leur gré, au mépris du bien-être des populations et aggravent les dettes publiques.

Les plupart citoyens continuent d’être exclus de la participation à la vie politique de leur pays, en véritables proscrits intérieurs, et du partage des revenus tirés pourtant des richesses nationales.

La République « Démocratique » du Congo a connu des guerres civiles qui ont causé des millions de morts. Des Etats africains limitrophes ont même tiré profit de ce chaos pour, à l’instar de l’ancien pouvoir colonial, s’approprier illégalement ses ressources minières.

Mais les Africains ne sont pas condamnés à subir ces difficultés. Ils s’en sortiront principalement par eux-mêmes, en prenant toute leur part dans la mondialisation, mais aussi par leur capacité d’imagination et d’invention des solutions adaptées à leur situation pour conquérir une autre place que celle de simples pourvoyeurs de matières premières dont les prix sont d’ailleurs fixés par les acheteurs, au mépris d’un ordre économique juste.

Les élites africaines de par le monde, en liaison avec les populations et le sociétés civiles sur le continent, doivent jouer un rôle moteur pour l’instauration d’une véritable culture démocratique qui transcende les particularismes ethnolinguistiques , impulser la construction d’ une intégration africaine véritable avec des marchés autonomes, et bâtir des stratégies de développement économique concertées.

Le vrai tombeau des martyrs, c’est le cœur des vivants. ( Jean Cocteau)

Par Edgard Kiganga Siroko

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