Oliver N’Goma, enfin le nouvel album


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Seva, de Oliver N'Goma
Seva, de Oliver N'Goma

Après cinq ans d’absence, Oliver N’Goma est à nouveau dans les bacs. Douze titres, 100% afro-zouk. Un futur classique du genre. De nombreuses bombes en puissance pour torpiller toute morosité sur les pistes de danse de Paris à Libreville.

Ne vous fiez surtout pas à la pochette du disque. C’est vrai qu’à voir l’esthétisme, pour le moins déroutant, du visuel de « Seva », le troisième album du gabonais Oliver N’Goma, on est raisonnablement en droit de craindre le pire. Appréhension dissipée dès le premier morceau qui donne tout de suite le ton d’une production que tout le monde attendait depuis longtemps.

Cinq ans qu’Oliver N’Goma n’avait pas repris le chemin des studios. A en juger par sa discographie, il faut croire que le quinquennat est son délai de maturation artistique. 1990 : premier album. Un immense carton. Son méga tube « Bane », extrait de l’album du même nom, le propulse directement en haut de l’affiche. 1995 : « Adia ». Succès moins unanime mais, somme toute, honorable pour ce second album, toujours produit avec Manu Lima, l’une des perles des arrangeurs africains.

Un afro-zouk des plus efficaces

Dans « Seva », Oliver reste dans le registre qu’il affectionne tant et pour lequel il semble avoir quelques rares prédispositions. L’afro zouk. Mélange de l’Afrique et des Antilles, un genre à la fois musical et surtout extrêmement dansant. Loin des zouks loves langoureux d’outre atlantique, les airs sont ici enjoués et pleins de rythme. Du zouk, oui mais alors en mieux, plus frais, moins intimiste.

D’excellents morceaux dans l’album. A commencer par le commencement, on ne pouvait mieux imaginer que le titre « Sal' » en guise d’entrée en matière. Il donne immédiatement le la au reste de la production. La qualité y est constante, empruntant au ndombolo et à la salsa pour agrémenter le tout de touches bienfaisantes. L’enregistrement ne laisse rien au hasard. On pardonnera à Oliver N’Goma ses errances artistiques à la fin de son voyage musical, notamment son (faible) duo avec Passi, qui à l’inverse du reste ne vaut vraiment pas le détour. À se procurer de suite, à écouter d’urgence.

Pour commander le disque de Oliver N’Goma « Seva », chez Lusafrica (2001)

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