Nigeria : les parents des étudiantes enlevées demandent qu’on leur rende leurs filles


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Après l’enlèvement de masse de plus d’une centaine de lycéennes dans l’Etat de Borno dans la nuit de lundi, de nombreux parents implorent de mettre fin à leur cauchemar.

« Nous nous sommes tournés vers la prière. C’est tout ce que nous avons », explique une mère éplorée à l’AFP. Lundi soir, des assaillants lourdement armés ont enlevé sa fille et une centaine d’autres étudiantes dans le lycée pour filles de Chibok, dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria.
Une attaque spectaculaire qui avait débuté par des échanges de tirs pendant plusieurs heures entre les islamistes et les forces de sécurité qui tentaient de protéger l’établissement. Mais les hommes armés ont « fini par vaincre les soldats », et sont alors entrés dans le lycée de Chibok, embarquant les jeunes filles dans des camions avant de les emmener, selon plusieurs témoins.

Désespérés par la situation, les parents des lycéennes ont imploré mercredi de mettre fin à leur « cauchemar ». « Ils ont enlevé ma fille, je ne sais pas quoi faire », déplore une femme auprès de l’AFP, pressant le gouvernement de retrouver les kidnappeurs. « Ils ne doivent pas autoriser que les rêves de nos filles soient brisés par ces meurtriers ».
Un père dont la fille aurait également été enlevée dans l’attaque décrit la situation dans laquelle ils sont plongés depuis presque 48 heures comme un « cauchemar ». « Toute la ville est affligée », s’émeut-il.

Plus d’une centaine de jeunes filles enlevées

Interrogé à propos d’une information publiée dans les médias, selon laquelle ce sont en tout 200 jeunes filles qui auraient été enlevées lundi, des sources sécuritaires ont tempéré ces affirmations. « Leur nombre ne s’élève pas à 200, mais il y a en a plus de 100 ».
Des sources locales rapportent en effet que les jeunes filles qui ont été enlevées devaient passer un examen important cette semaine, et que de ce fait, l’école était pleine au moment de l’enlèvement.

Les forces de l’ordre ont indiqué mercredi avoir pu « suivre les traces d’un camion » du convoi qui aurait emmené les lycéennes, et avoir retrouvé le véhicule « hors service dans les broussailles ». « Nous tentons maintenant de localiser les jeunes filles enlevées », expliquent-elles, soulignant la difficulté des recherches dans cette région où une vaste forêt s’étend jusqu’au Cameroun voisin.

Mardi soir, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, s’est déclarée « inquiète de la fréquence et de la propagation croissante des attentats terroristes ». « L’UE se tient aux côtés du peuple et du gouvernement du Nigeria dans le combat contre le terrorisme et la violence et pour le règne de la loi et des droits de l’Homme », a-t-elle assuré.

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