Nigeria : Boko Haram propose d’échanger les lycéennes contre ses éléments prisonniers


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Le groupe armé nigérian Boko Haram aurait proposé au gouvernement d’Abuja d’échanger les jeunes lycéennes de Chibok, que le groupe détiendrait toujours en otage.

Boko Haram reparle de nouveau des lycéennes de Chibok. Le groupe terroriste nigérian aurait proposé au gouvernement d’échanger les jeunes filles contre ses éléments détenus par le gouvernement, rapporte l’agence de presse AP. L’organisation avait pourtant, en 2014, effectué la même offre. Mais le gouvernement avait refusé catégoriquement, affirmant que ce n’était pas « à Boko Haram et aux insurgés de poser leurs conditions », et « qu’il n’est pas question d’échanger une personne contre une autre ».

Mais les couacs au niveau des négociations entre Boko Haram et le pouvoir avaient eu lieu sous la présidence de Goodluck Jonathan, qui a avait fini par fermer la porte des pourparlers. Mais cette année, cela pourrait être différent sous la présidence de son successeur Muhammadu Buhari. Un proche du gouvernement a déclaré que la porte des négociations ne serait pas fermée, cette fois-ci. L’enlèvement par le groupe des lycéennes de Chibok, en avril 2014, avait été très médiatisé à l’international. De grandes personnalités, comme la Première dame des Etats-Unis Michelle Obama ou encore le Premier ministre britannique David Cameron, s’étaient personnellement impliquées en menant notamment une campagne sur les réseaux sociaux sous le mot d’ordre : « Bring back our girls »(rendez-nous nos filles).

De même, la société civile nigériane est régulièrement descendue dans la rue pour réclamer la libération des jeunes filles. De Paris à Washington, la promesse d’une aide militaire logistique au gouvernement nigérian pour retrouver les jeunes filles avait été faite. Des promesses qui n’ont visiblement pas été tenues puisque maintenant cela fait plus d’un an que les lycéennes sont toujours en captivité. Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram a, lui, affirmé les avoir converties à l’islam et est allé jusqu »à menacer de les marier de force ou même de les vendre.

A son investiture à la magistrature suprême, en mai 2015, Muhammadu Buhari, originaire du nord du Nigeria, a promis de venir à bout de Boko Haram. Mais pour le moment, le groupe armé n’a toujours pas dit son dernier mot malgré l’aide des troupes tchadiennes, camerounaises et nigériennes qui se sont aussi lancées à ses trousses.

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Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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