Niger : première apparition publique du général Abdourahamane Tchiani, chef de la junte


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Le général Abdourahame Tchiani sur la télévision nationale nigérienne
Le général Abdourahame Tchiani sur la télévision nationale nigérienne

Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle nigérienne, a pris la parole, ce vendredi, en qualité de Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

On savait que le coup d’État en cours au Niger a été l’initiative de ses éléments, c’est-à-dire la garde présidentielle. Mais lui-même n’avait pas fait d’apparition publique depuis mercredi où ont débuté les événements. Mais ce vendredi, le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle a fait une apparition à la télévision nigérienne pour délivrer un message à ses compatriotes et s’afficher comme le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), la junte qui a mis fin au régime du Président Mohamed Bazoum. Voici la substance de sa déclaration : « Les Forces de défense et de sécurité réunies au sein Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ont mis fin au régime de la VIIe République », a-t-il commencé.

La question sécuritaire au coeur de son allocution

« L’action du CNSP est motivée par la seule volonté de préserver notre chère patrie face, d’une part à la dégradation continue de la situation sécuritaire dans notre pays, et cela sans que les autorités déchues ne nous laissent entrevoir une véritable solution de sortie de crise, d’autre part la mauvaise gouvernance économique et sociale ».

Et de poursuivre : « Mes chers compatriotes, s’agissant de la question sécuritaire, j’aimerais d’emblée dire qu’il y a le discours politicien sur la situation sécuritaire relayée par certains milieux politiques au niveau national et international et qui voudrait que tout se passe bien et sous contrôle. Il y a cependant la dure réalité de l’insécurité au Niger telle qu’elle est vécue par nos Forces de défense et nos laborieuses populations avec son lot de morts, de déplacés, d’humiliation et de frustration. Les attaques meurtrières [de plusieurs localités] rappellent à suffisance dans notre chair et dans notre âme cette réalité quotidienne. Aussi, nous devons en toute humilité et en toute sincérité nous poser la question de savoir si la prise en charge actuelle de la question sécuritaire au Niger a permis de garantir notre sécurité, celle de nos familles, de nos villages et de notre pays, et si nous pouvons continuer ainsi avec la même approche, les mêmes acteurs (…) ».

Lire : Niger : les putschistes obtiennent le soutien du haut commandement de l’armée

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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