Niger : Niamey suspend la délivrance de visas aux ressortissants américains en représailles


Lecture 2 min.
Drapeau du Niger
Drapeau du Niger

En réponse à l’inscription du Niger sur la liste des pays interdits d’entrée aux États-Unis, les autorités nigériennes ont annoncé le 25 décembre la suspension immédiate et « permanente » de la délivrance de visas aux citoyens américains. Cette mesure de réciprocité confirme la dégradation des relations entre Washington et Niamey.

Une riposte fondée sur le principe de réciprocité

Faisant suite à la décision des États-Unis d’interdire l’accès à leur territoire aux ressortissants nigériens, le Niger a suspendu à son tour toute délivrance de visas aux citoyens américains. Fondée sur le « principe de réciprocité », cette mesure intervient après que les États-Unis ont inscrit le Niger sur la liste des pays dont les ressortissants ne sont plus éligibles à l’obtention d’un visa américain, en vertu d’un décret signé par l’administration Trump le 16 décembre.

Cette décision s’inscrit dans une « dynamique d’affirmation de la souveraineté nationale » et reflète l’évolution de la politique étrangère de Niamey à l’égard de ses partenaires internationaux. Les autorités nigériennes ont ainsi annoncé ce jeudi « l’interdiction totale et permanente » de délivrer des visas d’entrée aux citoyens américains ainsi que leur interdiction d’entrer sur le territoire national « pour une durée indéterminée ». Cette mesure est entrée en vigueur dès sa publication.

39 pays désormais concernés par les restrictions américaines

L’administration américaine a considérablement durci sa politique migratoire depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Une nouvelle proclamation présidentielle publiée le 16 décembre porte à 39 le nombre total de pays soumis à des restrictions d’entrée aux États-Unis. Parmi eux, 19 pays sont frappés d’une interdiction totale de visas, dont le Niger, le Burkina Faso, le Mali et le Soudan du Sud. Une vingtaine d’autres pays, majoritairement africains, font l’objet de restrictions partielles.

Washington justifie ces mesures par des préoccupations liées à la sécurité nationale, notamment le taux élevé de dépassement de durée de séjour et l’insuffisance de coopération en matière de partage d’informations sécuritaires. Les nouvelles restrictions entreront en vigueur le 1er janvier 2026.

Avatar photo
LIRE LA BIO
Franck Biyidi est diplômé de l'IRIC (Institut des Relations Internationales du Cameroun) je suis spécialiste des relations internationales au sein de la Francophonie et de l'Union Africaine et de tout ce qui touche la diplomatie en Afrique francophone
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News