Niger : enseignants et étudiants unis dans la contestation pour de meilleures conditions


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Des enseignants manifestent au Cameroun
Des enseignants manifestent au Cameroun

Le ton monte au Niger où les enseignants se font entendre à travers une grève générale entamée hier mercredi 20 mai 2025. La suspension des activités académiques s’étend jusqu’au vendredi 23 mai et concerne l’ensemble du territoire national.

Au Niger, les enseignants des établissements publics du primaire et du secondaire ont entamé, le mercredi 21 mai 2025, une grève de 72 heures à l’appel de la Dynamique des syndicats de l’éducation et de la formation. Cette suspension des activités académiques s’étend jusqu’au vendredi 23 mai et concerne l’ensemble du territoire national. Elle inclut l’arrêt des cours, examens, devoirs, et activités sportives.

Nouvelle grève dans l’enseignement primaire et secondaire

Les syndicats ont également annoncé des prières collectives prévues pour le dernier jour de la grève. Les enseignants grévistes dénoncent leurs conditions de travail et de vie jugées précaires. Ils exigent notamment la sécurisation du personnel éducatif dans les zones de conflit, l’adoption d’une grille salariale spécifique et plus avantageuse, ainsi que le paiement des indemnités dues aux enseignants contractuels et de la formation professionnelle.

Depuis le 8 mai 2025, des discussions sont engagées entre les syndicats et le gouvernement, sans issue satisfaisante jusqu’à présent. Cette grève est la deuxième en moins de deux semaines, la première s’étant déroulée les 14, 15 et 16 mai derniers. Elle symbolise le mécontentement croissant du corps enseignant face à une situation qui perdure.

Des tensions persistantes dans le supérieur

La situation dans le secteur éducatif nigérien n’est pas isolée au primaire et au secondaire. À l’université de Niamey, les étudiants protestent également contre leurs conditions de vie sur le campus et contre des retards répétés dans le versement de leurs bourses. En mai 2014 déjà, une grève illimitée avait été décrétée après l’arrestation de 72 étudiants suite à des manifestations violentes.

Ces événements avaient provoqué une suspension totale des activités académiques. Le syndicat étudiant, l’Union des scolaires nigériens, avait exigé la libération de ses camarades avant toute reprise des cours. À l’époque, les violences avaient causé plusieurs blessés et des dégâts importants. La répression avait conduit à l’arrestation de dizaines d’étudiants pour des chefs d’accusation graves.

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