Né Algérien, « Cheb Khaled est libre de défendre sa marocanité »


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Cheb Khaled brandit fièrement le drapeau du Maroc
Cheb Khaled brandit fièrement le drapeau du Maroc

La polémique est toujours vive au sujet du chanteur-musicien-auteur-compositeur-interprète Cheb Khaled, qui, malgré le fait qu’il soit Algérien, n’hésite pas à « défendre les couleurs » du Maroc voisin, au point d’être la cible de certains de ses compatriotes qui acceptent difficilement la marocanité du chanteur.

De son vrai nom Khaled Hadj Brahim plus connu sous son nom de scène de Cheb Khaled, ce musicien né le 29 février 1960 à Oran, en Algérie, vit partiellement au Maroc, lorsque sa vie changeait, il y a de cela huit longues années. Dans le Bulletin officiel du 5 septembre 2013, un décret royal de Mohammed VI stipulait : « Est naturalisé, à titre exceptionnel : M. Khaled Hadj Brahim, né le 29 février 1960 à Oran, en Algérie ».

Cheb Khaled devenait de facto un citoyen de droit marocain. Un Algérien était aussi devenu un Marocain. Fier de ce geste du roi Mohammed VI, Cheb Khaled ne rate pas une seule occasion pour évoquer son amitié avec le roi Mohammed VI, vanter sa grandeur et sa gentillesse. Mieux, Cheb Khaled est fier d’être Marocain, pays dont il brandit le drapeau lorsque le besoin se fait sentir. Et pour ce geste, le chanteur est souvent lynché sur la Toile.

Si beaucoup d’Algériens tirent à boulets rouges sur l’interprète, auteur de tubes planétaires comme « Aïcha », « Didi », certains par contre sont d’avis que Cheb Khaled est libre de faire ses choix et se sentir Algérien et Marocain à la fois. « Je ne vois pas de problème en cela. Il n’a jamais renié sa nationalité algérienne, dont il se dit aussi tout fier. Le seul fait qu’il ait accepté une offre du roi du Maroc d’en faire un citoyen marocain, ne change en rien la personne. A mon avis, il est libre de défendre sa marocanité », défend cet étudiant algérien en médecine qui a requis l’anonymat.

« Je pense que beaucoup d’entre nous n’auraient pas craché sur un amitié avec le roi Mohammed VI. Il a au moins eu la bonté de rencontrer un Algérien, malgré tout ce qu’on sait sur les relations entre le Maroc et l’Algérie. Si le roi invite chez lui un citoyen algérien, lui ouvre les portes du Maroc, sans rien changer au niveau des origines de cette personne, qui encore une fois est restée algérienne, je ne vois pas où est le problème. Si j’étais à la place de Cheb Khaled, je ferai la même chose. Et je sais que je ne suis pas le seul », pour l’étudiant, agacé.

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