Mondial 2026 : le Sénégal retrouve la France ! Les supporters sénégalais entre espoir, prudence et souvenirs de 2002


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Coupe du monde 2026
Coupe du monde 2026

À l’occasion du tirage au sort de la Coupe du monde 2026, le Sénégal se retrouve dans le groupe de la France et de la Norvège. Un match aux airs de déjà-vu, vingt-quatre ans après l’exploit historique de 2002, lorsque les Lions de la Teranga avaient battu les champions du monde français lors du match d’ouverture. Reportage à Dakar, où six Sénégalais livrent leurs sentiments entre fierté, optimisme et prudence.

A Dakar,

Le soleil se couche lentement sur Dakar lorsque l’annonce tombe : le Sénégal affrontera la France et la Norvège lors de la phase de groupes du Mondial 2026. Dans la capitale, l’information circule instantanément entre téléphones portables, cafés, taxis et échoppes. Le souvenir du match d’ouverture de la Coupe du monde 2002, en Corée du Sud, refait surface partout. Ce jour-là, le Sénégal, emmené par Bruno Metsu, avait terrassé les champions du monde français 1-0, grâce à un but de Papa Bouba Diop.

Un exploit fondateur, resté gravé dans la mémoire collective

Aujourd’hui, les Sénégalais oscillent entre confiance et réalisme. Pour Aïssatou, 28 ans, entrepreneure : « C’est un signe du destin, encore la France ! Je vous jure, quand j’ai entendu le tirage, j’ai eu des frissons. On dirait un film : encore la France, encore un Mondial, encore une chance de créer l’exploit. 2002, c’est toute mon enfance. Si on joue sans complexe, on peut refaire le coup ».

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Mamadou, 45 ans, chauffeur de taxi estime qu’il « faut respecter la France, mais ils doivent nous respecter aussi ». En 2002, personne n’y croyait et on a surpris le monde. Cette fois, la France nous connaît. On a Sadio Mané, on a une équipe solide. Mais attention, la Norvège aussi c’est costaud. Le groupe est piégeux ». Fatou, 19 ans, étudiante est catégorique : « On n’a pas peur, c’est une belle affiche ! Franchement, j’ai trop hâte ! La France, c’est du sérieux, mais nous aussi. Et puis l’ambiance autour d’un France–Sénégal, c’est incroyable. On va leur montrer que le Sénégal a grandi ».

Donald Trump « Prix de la paix de la FIFA »

Ousmane, 62 ans, retraité se souvient : « 2002, je l’ai vécu… ça ne s’oublie pas. Je me rappelle de Papa Bouba Diop qui danse autour du poteau de corner… C’était magique. On ne reverra plus jamais ce moment. Mais le football est plein de surprises. Avec discipline et courage, tout est possible ». Khadim, 33 ans, vendeur de rue : « Pour moi, c’est simple : on sort du groupe. La France ? Bon. La Norvège ? D’accord. Mais nous, on a une génération incroyable. On doit viser les huitièmes. Il faut arrêter de se sous-estimer. Les Lions, c’est du sérieux ».

Mariama, 51 ans, enseignante, relativise. « L’émotion c’est bien, mais le football c’est le travail », estime-t-elle. « Je suis fière de voir le Sénégal dans un groupe aussi relevé. Mais je ne veux pas qu’on se repose sur 2002. La France a changé, le football a changé. Il faudra être organisé, mentalement fort ». Un tirage symbolique sous l’ombre de Trump et du « Prix de la paix », de la FIFA. Rappelons que le tirage se déroule à Washington en présence de Donald Trump, fraîchement récompensé du tout premier « Prix de la paix de la FIFA », une distinction controversée qui fait déjà beaucoup réagir dans le monde du sport.

Mais pour les Sénégalais, l’essentiel est ailleurs : le duel contre la France, déjà présenté comme l’une des affiches les plus attendues du premier tour. Le Sénégal sait qu’il n’a plus le rôle du petit outsider de 2002. Pourtant, l’esprit de ce Mondial-là plane encore sur tout le pays.

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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