Moins de un dollar par jour


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

Le rapport de la Banque africaine de développement, Progress toward the millenium development goals, dresse le bilan de la pauvreté en Afrique autour d’un critère central : le nombre de gens qui vivent avec moins de un dollar par jour.

300 millions de gens vivent en Afrique avec moins de un dollar par jour. C’est sur ce constat que démarre le rapport de la Banque africaine de développement (Bad) intitulé Progress toward millenim development goals (Progrès vers les objectifs du millénaire). Les progrès en question sont lents. Si 47,7% des habitants d’Afrique noire vivaient en dessous de ce seuil de pauvreté en 1990, il sont encore 39,3% aujourd’hui. Dans les zones rurales, le revenu moyen se maintient dans une fourchette allant de 0,33 à 0,8 dollar par jour.

Fort d’un taux moyen de 3,3%, la croissance annuelle de l’Afrique n’est pourtant pas négligeable. Cinq pays ont même vu leur croissance dépasser la barre des 5% entre 1995 et 2001. Mais les chiffres clefs (taux de croissance, montant de la dette, montant des exportations) de certains pays exportateurs de pétrole sont trompeurs. Ils ne rendent pas compte de l’extrême pauvreté des habitants et de l’inégale répartition des richesses. Enfin, les ravages du sida, l’analphabétisme et la mauvaise gouvernance sont, une fois de plus, montrées du doigt.

Espoirs et progrès

Pour les analystes de la Bad, il existe des solutions. Ils insistent sur l’impact positif de politiques économiques axées autour des petites et moyennes entreprises. Dans le domaine rural, modernisation et restructuration sont les maîtres mots. En exemple : l’Ouganda, avec une croissance économique de 6% par an. Si 56% des Ougandais gagnaient moins d’un dollar en 1995, ils (ne) sont (plus que) 35% aujourd’hui. Le Mozambique, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Tchad sont également cités dans la liste des pays qui combattent avec efficacité la pauvreté.

Le rapport insiste également sur la nécessité d’assouplir les barrières douanières entre le Nord et le Sud. Pour les 30 pays d’Afrique inscrits sur la liste des « pays pouvant bénéficier d’une aide externe et jugés en situation de l’utiliser correctement », les experts de la Bad estiment qu’une augmentation de cette aide de 20 à 25 milliards de dollars serait nécessaire.

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