Mines en RDC : KoBold Metals obtient sept certificats de recherche digitalisés


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La RDC a remis à KoBold Metals sept certificats de recherche minière digitalisés, une première dans l’histoire du secteur. Soutenue par des figures comme Bill Gates et Jeff Bezos, la société américaine mise sur l’intelligence artificielle pour explorer des minerais stratégiques tels que le lithium et le coltan. Les permis concernent des zones riches du Haut-Lomami et du Tanganyika, au cœur de l’espace Katanga. Kinshasa promet une exploitation responsable et créatrice de richesses, tandis que KoBold annonce des investissements massifs et des emplois locaux.

La République démocratique du Congo a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie minière en remettant officiellement sept certificats de recherche digitalisés à la société américaine KoBold Metals. Ce partenariat, qui place l’intelligence artificielle au cœur de l’exploration, témoigne de l’intérêt croissant des États-Unis pour les ressources stratégiques du pays.

Une cérémonie officielle à Kinshasa

Mardi 2 septembre, le Cadastre minier (CAMI) a procédé à la remise des certificats lors d’une cérémonie tenue dans le bureau du ministre des Mines, Louis Watum Kabamba. L’événement marque la concrétisation de plusieurs mois de discussions entre Kinshasa et KoBold Metals, société soutenue par des géants de la tech comme Jeff Bezos et Bill Gates.
Selon le ministre, l’objectif de ce partenariat est de promouvoir « une exploitation minière responsable, innovante et créatrice de richesses », tout en plaçant la bonne gouvernance au centre des engagements pris par les deux parties.

Les sept permis de recherche couvrent des territoires stratégiques : Malemba-Nkulu dans la province du Haut-Lomami et Manono dans celle du Tanganyika, en plein cœur de l’espace Katanga. Ces régions figurent parmi les plus prometteuses du pays en matière de ressources minérales.

KoBold Metals prévoit d’explorer au moins dix substances, dont plusieurs classées « critiques » par les États-Unis : le lithium, clé des batteries électriques, le béryllium, indispensable à l’aéronautique, ou encore le niobium, utilisé dans la défense. S’y ajoutent le coltan et les terres rares, au centre de la transition énergétique mondiale.

Une exploration appuyée par l’intelligence artificielle

La filiale congolaise, KoBold Exploration DRC SA, entend déployer des méthodes innovantes d’exploration, notamment grâce à l’intelligence artificielle. L’objectif est de mieux cibler les zones riches et de réduire les risques financiers liés aux investissements. Les certificats sont valables pour une durée de cinq ans et permettront de déterminer l’existence de gisements exploitables.

En parallèle, KoBold s’engage à contribuer à la numérisation des données géologiques nationales, en collaboration avec le Service géologique et le Cadastre minier, une première dans l’histoire minière du pays.

Retombées socio-économiques promises

Au-delà de l’exploration, KoBold a annoncé un investissement de plusieurs dizaines de millions de dollars. Selon son directeur général en RDC, Benjamin Katabuka, une partie de ces fonds a déjà été versée pour couvrir les frais d’octroi des titres. L’entreprise promet également la création d’emplois locaux, la formation et une rémunération équitable de la main-d’œuvre congolaise, ainsi que la construction d’infrastructures destinées aux populations riveraines.

L’arrivée de KoBold Metals confirme la volonté des États-Unis de s’ancrer dans le secteur minier congolais, dans un contexte où les minerais stratégiques deviennent un enjeu de souveraineté et de transition énergétique. Pour la RDC, ce partenariat représente une opportunité de valoriser son potentiel minier tout en exigeant une meilleure redistribution des richesses au profit des populations locales.

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Fidèle K est journaliste et rédactrice spécialisée, passionné par l'Afrique et ses dynamiques politiques, culturelles et sociales. A travers ses articles pour Afrik, elle met en lumière les enjeux et les réalités du continent avec précision et engagement.
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