Maroc : une école coranique au centre du procès de l’assassinat des deux scandinaves


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Les deux touristes scandinaves tuées au Maroc
Les deux touristes scandinaves tuées au Maroc

Dans les premières audiences sur le meurtre de deux jeunes touristes scandinaves en décembre 2018, les suspects ont livré leurs témoignages et reconnu leurs culpabilités. Il ressort aussi que l’école coranique dans laquelle les inculpés ont fait leurs études pourrait être au centre de leur évolution meurtrière.

Les responsabilités des principaux suspects semblent maintenant claires, Abdessamad Ejjoud, le leader de la cellule djihadiste, a confirmé avoir procédé à une décapitation : « J’en ai décapité une (…), je regrette« , Ouaziyad a reconnu avoir décapité la seconde touriste, tandis qu’Afatti a admis avoir filmé le double meurtre et un quatrième, Ejjoud a admis avoir diffusé les images sur les réseaux sociaux ainsi qu’une vidéo de serment d’allégeance à Daech. C’est maintenant autour de l’école coranique où les inculpés ont fait leurs études que se recentre le procès.

Maitre Khalid Al-Fataoui, l’avocat de la famille de Louisa Vesterager, la jeune victime d’origine danoise, a demandé à ce « que soit engagée la responsabilité de l’école coranique dans laquelle tous les inculpés ont avoué avoir fait leurs études« . Lors de la précédente audience, le tribunal de Salé a par ailleurs accepté la demande de la partie civile d’engager la «responsabilité morale» de l’Etat en vue de dédommagements, « L’Etat doit contrôler les écoles coraniques et le champ religieux. On ne peut pas accepter ces systèmes éducatifs conformes ni au Maroc ni à nos engagements internationaux », a poursuivi Me Al-Fataoui.

Dans son interrogatoire, raconte le quotidien français Le Monde, Me Al-Fataoui a clairement fait avouer au principal suspect qu’il considérait que le système étatique marocain était opposé à sa vision de l’Islam, considérant qu’il s’agissait d’un régime tyrannique.

La prochaine audience du procès des vingt-quatre personnes est fixée au 20 juin, toujours au tribunal de Salé, près de Rabat au Maroc.

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