Maroc : silence inquiétant de Mohammed VI après la violation par Israël de la mosquée Al-Aqsa


Lecture 3 min.
Le roi du Maroc, Mohammed VI
Le roi du Maroc, Mohammed VI

Le silence du roi Mohammed VI du Maroc, président du comité Al-Qods, est inquiétant après la « violation par l’armée israélienne » de la mosquée Al-Aqsa.

Des dizaines de soldats israéliens auraient pris d’assaut, ce dimanche 18 février 2024, les esplanades de la mosquée Al-Aqsa, à Al-Qods. L’information a été rapportée par l’agence de presse palestinienne, Wafa. Citant des témoins oculaires, le média fait état d’une « profanation de la Mosquée sainte depuis la porte des Maghrébins ».

Ce qui, aux yeux des Palestiniens, n’est autre que des « actes de provocation dans les cours de la mosquée sainte ». Selon le journal, les forces israéliennes continuent d’empêcher les Palestiniens d’entrer dans la vieille ville ou dans la mosquée d’Al-Aqsa. Et de déplorer que pour le cinquième mois consécutif, Tsahal provoque une diminution du nombre de fidèles accédant à ces lieux.

Le Maroc moins percutant que l’Algérie ou l’Afrique du Sud

Troisième site le plus saint de l’islam, la mosquée Al-Aqsa « subit des actes de profanation au quotidien » par l’armée et la police israéliennes. « Ces actes visent à judaïser la ville d’Al-Qods, imposer une nouvelle réalité et changer l’identité culturelle de la ville sainte », accuse le média palestinien. Seulement, ces accusations portées contre Israël semblent laisser de marbre le roi du Maroc.

En sa qualité de président du Comité Al-Qods, chargé de défendre les intérêts du peuple palestinien, Mohammed VI est beaucoup moins percutant que ses homologues dirigeants d’Algérie, de la Tunisie et même de l’Afrique du Sud. Le roi s’est limité à des appels pour un retour de la paix dans la bande de Gaza. Là où ses pairs dirigeants haussent régulièrement le ton face à Israël.

Mohammed VI lié par la normalisation avec Israël ?

Des dirigeants comme Abdelmadjid Tebboune ou Kaïs Saeïd ne cessent de dénoncer, avec la plus grande énergie « l’agression israélienne contre le peuple palestinien ». Appelant sans cesse à la fin de l’assaut de l’armée israélienne dans Gaza. Quant au Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, il a porté des accusations de «génocide» contre Tsahal que le dirigeant compte faire condamner devant la Cour internationale de Justice.

Des actes qui étaient plus attendus du côté du royaume chérifien. Seulement, depuis la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, Mohammed VI a adouci son verbe vis-à-vis de l’Etat hébreu. Des relations entre Rabat et Tsahal devenues si amicales qu’Israël a été autorisé à ériger un Bureau de liaison au Maroc. Et depuis cette normalisation impulsé par les États-Unis sous Donald Trump, le souverain alaouite semble lié.

Avatar photo
Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News