Mandat d’arrêt et CADHP : la justice ivoirienne maintient les poursuites contre Guillaume Soro


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Guillaume Soro
Guillaume Soro

Dans son arrêt rendu en date du 22 avril 2020, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a demandé à la justice ivoirienne de suspendre le mandat d’arrêt et les poursuites contre Guillaume Soro. Mais la réponse de l’Etat ivoirien ne s’est pas fait attendre. Dans la journée du 23 avril, un porte-parole du gouvernement a fait savoir que la justice ivoirienne maintient ses poursuites.

Poursuivi en Côte d’Ivoire pour blanchiment d’argent, détournement de biens publics et tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat, l’ancien Premier ministre a dû se réfugier en Europe. Sur sa page Facebook, Guillaume Soro a salué la décision « historique » de la CADHP qui a décelé « l’iniquité » des poursuites judiciaires engagées contre lui. Le député qualifie d’ailleurs cette affaire de magouille politique ayant pour but de l’écarter de la course à la Présidentielle prochaine, à cause de sa popularité.

Pour les juges de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le mandat d’arrêt international émis contre Guillaume Soro à six mois du scrutin présidentiel prochain pourrait gravement compromettre l’exercice de ses libertés et droits politiques. Ils invoquent également la présomption d’innocence qui devrait être accordée à tout mis en cause avant le verdict final du juge et les dommages irréparables que ces poursuites pourraient lui causer. La cour donne 30 jours à la Côte d’Ivoire pour mettre sa décision en exécution.

Mais la réponse de l’Etat ivoirien porté partie civile dans cette affaire ne va pas dans le sens d’une quelconque suspension. Selon le porte-parole du gouvernement qui s’est prononcé sur le sujet, le jeudi 23 avril, la justice ivoirienne n’entend pas appliquer la décision de la CADHP. Au contraire, elle compte maintenir les poursuites contre le député et ses 19 complices.

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