Mali : 652 civils tués entre Menaka, Gao, Macina et autre Moura


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Soldats de l'armée malienne
Des soldats maliens

C’est un effroyable bilan de 652 civils tués, rien qu’en mars, entre Menaka, Gao, Macina, Koro, Boni et Moura, imputé en partie aux Forces armées maliennes accusés d’exactions.

C’est dans un message posté sur son compte Twitter, que l’ONG ACLED (Armed conflict location event data) a révéleé que six cent cinquante-deux (652) civils ont été tués au cours du mois de mars dernier, au Mali. Selon le communiqué ces civils ont été tués dans les localités de Menaka, de Gao situées dans le Nord-Est du Mali et de celles de Boni, de Koro, du Macina et de Moura dans le centre. L’ONG n’a pas fourni des détails sur les circonstances de la mort des civils concernés.

Si par ailleurs aucune précision n’a été donnée quant aux responsables de ces nombreux morts, l’on sait toutefois que la publication de ces rapports intervient au moment où l’armée malienne est pointée du doigt, au sujet d’exactions commises contre des civils. Human Rights Watch a accusé aux soldats maliens, associés à des combattants étrangers présumés être russes d’avoir sommairement exécuté 300 civils, fin mars, dans une localité du centre du pays. Certaines victimes étaient soupçonnées d’être des djihadistes.

A ces morts s’ajoutent ceux occasionnés par les violents combats qui ont opposés, durant le mois de mars, des groupes terroristes appartenant à l’Etat islamique au Grand Sahel aux éléments du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA). Des violences débutées par des attaques le 8 mars, à Ménaka, pour lesquelles les civils ont payé un très lourd tribut. D’ailleurs, le MSA fait état d’un peu moins de 500 corps de civils dénombrés en deux semaines de violences.

Le démenti des Forces armées maliennes, qui parlent d’informations « visant à nuire à la réputation des vaillants FAMAs », n’a pas empêché les Etats-Unis de dénoncer ces actes de violences et de charger la MINUSMA d’enquêter sur ces cas d’exaction contre les populations civiles, en collaboration avec les forces armées de ce pays d’Afrique de l’Ouest D’autant qu’il a été fait état, comme le rapporte RFI, qui cite des témoins de HRW, que la plupart des hommes tués n’étaient pas armés.

« Tuer délibérément ou maltraiter un individu en détention est un crime de guerre », rappelle HRW qui révèle que la grande majorité des hommes exécutés par des soldats maliens et des blancs (supposes être des Russes de Wagner), étaient Peuls, qui font souvent l’objet de recrutements massifs par les groupes djihadistes. Par ailleurs, Human Right Watch déplore que de civils ont été forcés de creuser des fosses communes avant d’être exécutés. Certains corps sont devenus méconnaissables. Après avoir été brûlés.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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