Mai 2025 : Alger en première ligne au Conseil de sécurité pour Gaza et la Libye


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Drapeau de l'Algérie
Drapeau de l'Algérie

En 2025, l’Algérie confirme sa vocation de défenseur des droits des peuples et du droit international, en s’imposant comme un acteur diplomatique de premier plan sur deux dossiers brûlants : la crise libyenne et le drame humanitaire en Palestine.

Sur la situation en Libye

L’Algérie maintient son appel au « retrait immédiat et inconditionnel » de toutes les forces étrangères et mercenaires, réaffirmant, par la voix de son représentant permanent adjoint à l’ONU, Toufik Laïd Koudri, qu’une solution politique, inclusive et libyenne reste la seule voie pour pacifier le pays.

Dans une vision de stabilité régionale intégrée, Alger rappelle que la Libye ne doit pas devenir un théâtre d’affrontements entre puissances rivales, mais redevenir un facteur de stabilité en Afrique du Nord et en Méditerranée.

Front palestinien : l’engagement algérien

Fidèle à son histoire anticoloniale, l’Algérie réaffirme un attachement indéfectible à la cause palestinienne. À La Haye, elle poursuit, aux côtés de l’Afrique du Sud, sa plaidoirie devant la Cour internationale de Justice pour dénoncer le blocus de Gaza.

Le 13 mai 2025, lors de la 9914ᵉ séance du Conseil de sécurité, la délégation algérienne a fustigé un « crime systémique d’affamement de la population palestinienne » et constaté que « la seule chose qui peut entrer dans Gaza aujourd’hui est la mort ». Cette accusation, appuyée par une majorité des membres du Conseil, a replacé Alger au centre du débat sur la levée du blocus et le respect des mesures provisoires ordonnées par la CIJ

L’Algérie a largement participé à la rédaction de la Déclaration finale du 34e sommet arabe, tenu hier, samedi, dans la capitale irakienne Bagdad. Ce texte appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités morales et juridiques. La Déclaration exhorte « les pays influents, à assumer leurs responsabilités morales et juridiques, à faire pression pour l’arrêt de l’effusion de sang et à garantir l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire urgente vers toutes les zones sinistrées de la bande de Ghaza« .

Sur le terrain, un pont aérien permanent de l’Armée nationale populaire continue d’acheminer vivres, médicaments et tentes vers l’aéroport d’El-Arich, en Égypte, avant leur transfert au poste de Rafah — illustrant une solidarité matérielle qui accompagne l’offensive juridique et diplomatique

Diplomatie politique, culturelle et mobilisation de l’opinion

La présidence algérienne du Conseil, tout au long de 2025, a servi de catalyseur :

  • dépôt d’un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu et des sanctions ciblées contre les responsables de crimes de guerre,
  • soutien actif à l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU,
  • coordination avec les membres européens pour obliger le Conseil à se prononcer sur la famine en cours à Gaza.

Au-delà des enceintes onusiennes, Alger mobilise ses plateformes culturelles — Festival international du film arabe d’Oran, FIBDA, expositions itinérantes sur la Nakba — pour sensibiliser l’opinion mondiale et associer la société civile à la défense du droit international humanitaire.

Dans ces deux crises, l’Algérie s’impose comme un acteur du Sud global porteur d’un multilatéralisme éthique : elle défend la souveraineté des peuples, l’inviolabilité du droit international et le refus de l’impunité.

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Fred Krock est un journaliste centrafricain reconnu pour son engagement dans la couverture de l'actualité africaine, notamment à travers ses contributions sur Afrik.com. Fred Krock est aussi directeur de la Radio Lengo Songo à Bangui, en République centrafricaine.
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