
Un curieux événement survenu à l’aéroport d’Alger a captivé les internautes : un voyageur a déambulé en chaussettes blanches à travers les terminaux pour tester la propreté des lieux. Sa démarche, filmée puis partagée sur les réseaux sociaux, a rapidement enflammé la toile. Entre admiration pour l’état des infrastructures et critiques sur la méthode employée, la séquence a ouvert un débat plus large sur l’entretien des espaces publics en Afrique, où d’autres initiatives similaires ont vu le jour ces dernières années.
Une scène inhabituelle survenue récemment à l’aéroport d’Alger a attiré l’attention de milliers d’internautes : un voyageur a volontairement traversé l’aérogare uniquement en chaussettes, sans chaussures, pour tester la propreté des lieux. Son initiative, filmée en toute discrétion puis publiée sur les réseaux sociaux, a rapidement suscité un fort engouement. La vidéo est devenue virale en quelques heures, cumulant des centaines de milliers de vues sur des plateformes comme Instagram, TikTok ou encore X. Elle a rapidement été baptisée « l’affaire des chaussettes ».
Démarche intentionnelle et structurée
Dès les premières images de la séquence, il est clair que le geste du jeune homme n’est pas accidentel. Il s’agit d’une démarche intentionnelle et structurée : marcher dans différentes zones de l’aéroport avec des chaussettes blanches pour en évaluer la propreté, visible à travers l’état des chaussettes à la fin du parcours. Son itinéraire commence à l’entrée de l’aéroport, passe par une boutique, des espaces publics et la zone d’embarquement, avant qu’il ne prenne place à bord d’un vol d’Air Algérie à destination de Londres.
À la fin de son expérience, alors qu’il est installé dans l’avion, il montre ses chaussettes : étonnamment, elles ne sont pas visiblement sales. Ce résultat a immédiatement déclenché de nombreux commentaires en ligne. D’un côté, de nombreux internautes ont salué ce qu’ils considèrent comme une preuve du bon entretien et de la propreté de l’aéroport d’Alger, mettant en avant la qualité de l’infrastructure. D’un autre côté, plusieurs personnes ont critiqué la démarche, qu’ils jugent provocante et irrespectueuse des normes sanitaires.
Entre buzz, critique et image des infrastructures
Ce simple geste a donc provoqué un débat houleux sur les réseaux sociaux. Ces dernières années, plusieurs initiatives comparables ont vu le jour, souvent portées par des citoyens ou des influenceurs soucieux de dénoncer, tester ou mettre en lumière l’état des infrastructures publiques. À l’instar de ce qui s’est produit à l’aéroport d’Alger, d’autres aéroports, gares, hôpitaux ou bâtiments publics africains ont été le théâtre d’actions virales visant à interpeller ou valoriser les efforts d’entretien et de modernisation.
Au Nigeria, par exemple, un vlogueur très suivi sur YouTube a entrepris un tour des aéroports du pays pour évaluer leur niveau de service, leur propreté et l’accueil des passagers. Dans une de ses vidéos tournées à l’aéroport international Murtala-Muhammed de Lagos, il avait volontairement laissé tomber une serviette sur le sol d’une salle d’attente pour vérifier si et combien de temps elle y resterait sans intervention. Résultat : la serviette est restée plus de deux heures, alimentant une vague de critiques contre le service de nettoyage.
Lenteurs du système de prise en charge
Au Kenya, un jeune étudiant a attiré l’attention en publiant une vidéo intitulée « 24 heures dans un hôpital public de Nairobi », où il simulait être un patient pour montrer les lenteurs du système de prise en charge et l’état parfois dégradé des équipements. Bien que critiqué pour sa méthode jugée intrusive, il a permis de relancer le débat sur les conditions d’accès aux soins dans le pays.
Au Sénégal, une campagne citoyenne a vu le jour en 2023 sous le hashtag #CleanOurStations, dans laquelle des usagers des gares ferroviaires de Dakar ont publié des photos et vidéos de l’état des lieux, montrant tantôt une bonne gestion de certains sites rénovés, tantôt des situations d’insalubrité dénoncées massivement en ligne. Cette campagne a poussé les autorités à réagir, en lançant un audit de plusieurs gares à travers le pays.