Libye : nouvel attentat à Benghazi


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Un nouvel attentat à la voiture piégée a frappé le bâtiment du ministère des Affaires étrangères, ce mercredi, à Benghazi, ville située dans l’est de la Libye. Ce nouveau drame survient un an après l’attaque contre l’ambassade des Etats-Unis dans la localité, provoquant la mort de l’ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens.

Benghazi, située dans l’est de la Libye, est habituée aux attentats à répétition. Ce mercredi, la ville a encore été frappée par une attaque à la voiture piégée. Elle est survenue dans un bâtiment du ministère des Affaires étrangères, suite à une violente explosion, provoquant d’importants dégâts, notamment au siège local de la Banque centrale, situé à proximité. Cette attentat intervient un an, jour pour jour, après celui qui avait visé le consulat des Etats-Unis à Benghazi, engendrant la mort de quatre personnes, dont l’ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens.

L’enquête se poursuit

La justice américaine est toujours à la poursuite des auteurs du drame. Pour le moment, seul Ahmed Khattala, l’un des chefs du groupe rebelle soupçonné d’être le cerveau de cette attaque, a été inculpé début août dernier, a annoncé le ministère de la Justice. L’attentat survenu suite à la diffusion du film islamophobe L’Innocence des musulmans a provoqué des remous à la Maison Blanche. D’autant qu’elle s’est déroulée le 11 septembre 2012, date choisie par les auteurs de l’attaque en référence aux attentats du 11 septembre 2001, contre le Wall Trade Center, à New York. L’opposition républicaine s’est alors saisie de l’affaire pour tacler l’administration de Barack Obama qui était alors en pleine campagne pour briguer un second mandat à la tête du pays.

Circulation des armes

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la ville de Benghazi est régulièrement le théâtre d’attentats. Les autorités libyennes peinent à rétablir la sécurité dans le pays, où la circulation des armes est toujours de mise. Sans compter que tous les ex-rebelles, qui ont participé au soulèvement contre le régime du défunt leader libyen, n’ont toujours pas été désarmés. Le pays est en proie à des violences et à une vague d’assassinats de journalistes et autres militants politiques ayant servi sous l’ancien régime.

Des rapts ont aussi régulièrement lieu, dont celui du chef du Département des investigations criminelles, Abdelsalam Al-Mahdawia, kidnappé à Benghazi, en janvier 2013. Son enlèvement avait été attribué à des djihadistes, très présents dans la région.

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