
Un nouvel accident dramatique endeuille l’aviation militaire marocaine. Un Alpha Jet des Forces royales aériennes s’est écrasé ce lundi près de l’aéroport de Fès-Saïss, coûtant la vie aux deux pilotes à bord. Ce crash survient dans un contexte d’intensification des vols d’entraînement et relance les interrogations sur la sécurité des opérations aériennes dans la région.
Un Alpha Jet d’entraînement des Forces royales aériennes (FRA) s’est écrasé ce lundi 28 juillet 2025 aux abords de l’aéroport de Fès-Saïss, causant la mort des deux pilotes à bord. Le drame s’est produit au cours de la phase d’atterrissage, dans le cadre d’une mission d’entraînement en provenance de la base aérienne de Meknès.
Selon les premières informations recueillies, l’appareil aurait perdu le contrôle lors de son approche finale. L’impact au sol a provoqué une explosion, rendant toute tentative de sauvetage vaine malgré l’intervention rapide des secours. Les équipes de la Gendarmerie Royale, de la protection civile et des autorités locales ont été mobilisées en urgence. Une zone de sécurité a été rapidement mise en place autour du site du crash pour faciliter les opérations de secours et l’enquête.
Une enquête technique en cours
Les autorités militaires ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’accident. Un comité technique spécialisé a été dépêché sur place afin d’examiner plusieurs hypothèses : défaillance mécanique, erreur de pilotage ou encore conditions météorologiques défavorables. Pour l’instant, aucun détail n’a été communiqué quant à l’état de maintenance de l’appareil, ni à l’identité des deux pilotes décédés.
Ce tragique accident intervient alors que les Forces royales aériennes intensifient leur programme d’entraînement, notamment pour la formation de pilotes de chasse. L’Alpha Jet, appareil biplace conçu initialement dans les années 1970, reste un outil de formation avancée indispensable pour plusieurs forces aériennes dans le monde, dont celle du Maroc.
L’Alpha Jet, un avion toujours en service
Le Maroc dispose depuis plusieurs décennies d’une flotte d’Alpha Jet, utilisés principalement pour la formation des pilotes de chasse. Robuste, maniable et relativement fiable, l’appareil permet d’effectuer des simulations de combat et des vols tactiques dans un cadre sécurisé. Toutefois, son ancienneté soulève parfois des questions sur la pérennité de son usage, malgré des efforts réguliers de modernisation et de maintenance.
Le crash de ce lundi ravive les débats sur la sécurité des vols militaires d’entraînement, notamment à proximité des zones civiles. L’aéroport de Fès-Saïss, situé à proximité immédiate d’une base militaire, partage certaines infrastructures entre aviation civile et militaire. Pour l’instant, le trafic civil n’a pas été interrompu, mais des ajustements opérationnels restent possibles selon l’évolution de l’enquête.
Un accident qui fait écho à un précédent
Ce n’est pas la première fois qu’un accident aérien survient dans la région de Fès. En avril dernier, un petit avion civil s’était écrasé à proximité de l’aéroport, également lors d’une approche. L’appareil transportait deux personnes, un pilote et son copilote, en mission vers Fès pour accueillir des « invités spéciaux ». L’accident avait entraîné de graves blessures pour les deux membres d’équipage, qui avaient été transférés en urgence vers un hôpital privé de la ville.
Dans ce cas également, les conditions météorologiques avaient été évoquées comme facteur possible du crash, bien qu’aucune conclusion officielle n’ait été rendue publique. Deux accidents aériens en quelques mois dans la même zone ne manquent pas d’interpeller. Notamment sur la nécessité d’une réévaluation des protocoles de sécurité, tant pour les vols militaires que civils opérant autour de Fès-Saïss. En attendant les résultats de l’enquête technique, les Forces royales aériennes rendent hommage à leurs deux pilotes disparus.