
Les dirigeants des collectivités locales africaines vont se réunir en Mauritanie les 27 et 28 juin pour examiner les comptes de l’organisation, discuter de sa restructuration et préparer la prochaine assemblée générale. Cette session rassemble les représentants des cinq régions du continent au sein d’une organisation qui compte parmi les principales plateformes de dialogue entre collectivités territoriales africaines. Créée pour renforcer la voix des villes et régions dans les processus de développement continental, CGLU Afrique coordonne l’action de milliers de collectivités locales face aux défis de l’urbanisation croissante et des mutations économiques du continent.
CGLU Afrique, branche continentale de l’organisation mondiale Cités et Gouvernements Locaux Unis, œuvre pour la promotion de la décentralisation et le renforcement des capacités des collectivités locales africaines. L’organisation structure son action autour de cinq régions géographiques – Afrique du Nord, de l’Ouest, Centrale, de l’Est et Australe – permettant une approche territorialisée des enjeux locaux tout en maintenant une vision continentale cohérente.
Dans un contexte où plus de la moitié de la population africaine devrait vivre en milieu urbain d’ici 2050, cette plateforme panafricaine accompagne les collectivités dans leur adaptation aux transformations démographiques et économiques du continent.

Cette 33ème session porte sur trois axes principaux. Les participants examineront l’approbation des comptes 2023 et 2024 de l’organisation, procédure habituelle de validation de la gestion financière. Ils aborderont également le processus de restructuration de CGLU Afrique, démarche visant à adapter le fonctionnement de l’organisation aux évolutions de son environnement.
Enfin, la préparation de l’assemblée générale et des assemblées des réseaux politiques constitue le troisième volet des travaux, ces instances définissant les orientations futures de l’organisation.
Une représentation géographique équilibrée
La composition du Comité Exécutif reflète la diversité géographique de CGLU Afrique. Avec ses 18 membres – 15 élus par l’Assemblée Générale et 3 membres ex-officio représentant les réseaux spécialisés – l’organisation assure une représentation de toutes les régions africaines.
Cette session sera présidée par Fatimetou Abdel Malick, Présidente de la Région de Nouakchott et Présidente de CGLU Afrique. Parmi les autres participants figurent Peter Anyang Nyong’o, Gouverneur de Kisumu et vice-président pour l’Afrique de l’Est, Adrien Nguema Mba, Délégué spécial de la Ville de Libreville pour l’Afrique Centrale, ainsi que les présidents des principales associations nationales de collectivités locales du continent.
Par ailleurs, l’organisation s’appuie sur plusieurs réseaux spécialisés qui seront représentés lors de cette session. Le Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA) constitue la Commission Permanente pour l’Égalité des Genres, le Forum des Régions d’Afrique (FORAF) rassemble les collectivités régionales, tandis que le réseau des Jeunes Élus Locaux d’Afrique (YELO) mobilise la nouvelle génération de dirigeants territoriaux.
Cette approche thématique permet à CGLU Afrique d’intégrer les différentes composantes de la gouvernance locale dans ses travaux et réflexions.
Un contexte d’évolution des collectivités africaines
Cette rencontre intervient alors que les collectivités locales africaines font face à une croissance démographique urbaine soutenue, aux effets du changement climatique, aux migrations internes et à des besoins croissants en infrastructures et services de base. L’organisation joue également un rôle dans le plaidoyer auprès des institutions continentales comme l’Union Africaine, notamment dans le cadre de l’Agenda 2063 et des Objectifs de Développement Durable.
Le processus de restructuration à l’ordre du jour vise à optimiser le fonctionnement de l’organisation et à renforcer ses capacités d’intervention auprès des collectivités membres.