
Le coup d’envoi du groupe G de la Coupe du Monde des clubs 2025 opposera ce mercredi le Wydad de Casablanca à un cador européen, Manchester City. À première vue, le duel semble déséquilibré entre l’ogre anglais et le représentant africain. Pourtant, plusieurs facteurs nourrissent l’espoir des Rouge et Blanc de créer la surprise.
Un palmarès africain qui impose le respect
Avec trois Ligues des champions CAF et un record de 22 titres de championnat du Maroc, le Wydad AC demeure l’étendard du football marocain et l’un des clubs les plus titrés du continent. Les Casablancais ont remporté la Ligue des Champions CAF en 2022 et se sont inclinés en finale lors de l’édition 2023, ce qui prouve leur force sur le continent africain, malgré les déboires de l’édition 2024, éliminé dans la phase de poules. Leur qualification pour cette Coupe du Monde des clubs découle directement de ce titre continental de 2022, validant leur statut de dernier vainqueur africain avant la réforme de la compétition.
Un nouvel élan sous la houlette de Benhachem
Après le départ de Rhulani Mokwena en fin de saison, Mohamed Amine Benhachem a été nommé entraîneur officiel. L’ancien directeur sportif, qui avait assuré l’intérim lors des trois derniers matchs du championnat, a signé trois victoires consécutives contre la Renaissance Zemamra, la JS Soualem et l’AS FAR Rabat. Adepte du 4-3-3 à vocation défensive, sans meneur de jeu classique, Benhachem prône un système compact, taillé pour le contre-pressing. Cette approche tactique pourrait constituer un atout face au style de jeu léché de Pep Guardiola.
Des individualités capables de faire la différence
Mohamed Rayhi, auteur de 11 buts en 26 matchs cette saison, portera les espoirs offensifs du WAC. Le Néerlandais d’origine marocaine, associé à Oussama Zemraoui, forme un duo offensif mobile capable d’exploiter les espaces laissés par les latéraux aventureux de Manchester City.
Le club a également frappé un grand coup en recrutant l’attaquant international syrien Omar Al-Somah pour ce tournoi. Âgé de 36 ans et considéré comme l’un des meilleurs attaquants de l’histoire du football syrien, Al-Somah apporte son expérience du haut niveau, même si des problèmes de visa l’empêcheront de participer au premier match contre City.
Manchester City en reconstruction
En face, les Citizens abordent ce tournoi dans un contexte particulier. Même si, dans une « saison difficile« , ils ont terminé troisième de Premier League après avoir remporté le titre lors de six des sept saisons précédentes ! L’équipe de Guardiola arrive avec quelques absences notables et la pression de justifier son statut de grand favori dans un format de compétition encore inédit.
Par ailleurs, le terrain neutre de Philadelphie pourrait jouer en faveur du Wydad. La diaspora maghrébine aux États-Unis devrait colorer les tribunes de rouge et blanc, créant une ambiance favorable aux marocains. Enfin, les conditions météorologiques annoncées – 28°C par temps partiellement nuageux sont plus proches de celles auxquelles les Marocains sont habitués, ce qui pourrait jouer en leur faveur.
La stratégie de l’exploit
Benhachem a révélé avoir « disséqué le pressing intense de Pep Guardiola » et intégré dans son cahier de jeu « des stratégies pour une circulation fluide du ballon, mais l’essentiel est d’exercer une pression constante et de les menacer avec détermination« .
La recette wydadienne passera par un bloc médian discipliné pour couper les passes intérieures vers Haaland, le géant norvégiens, tout en exploitant la vitesse de Zemraoui et les appels diagonaux des attaquants pour attaquer l’espace derrière la défense haute de Guardiola.
Mais attention, une victoire serait un exploit car les bookmakers donnent seulement 7% de chances de victoire pour les Marocains. Ces chiffres reflètent l’écart sur le papier, mais le football a souvent ses propres lois.