
Le gouvernement rwandais rejette catégoriquement les allégations du Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme l’accusant de soutenir le groupe armé M23, responsable de la mort de 319 civils dans l’est de la RDC en juillet dernier.
Lundi 11 août 2025, le ministère des Affaires étrangères du Rwanda a réfuté les allégations présumées de soutien au M23 ayant causé la mort de près de 319 civils dans l’est de la RDC.
Ces accusations, jugées « inacceptables » par le Rwanda, découlent des récentes déclarations du Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, selon lesquelles l’armée rwandaise a « soutenu » le groupe armé M23 dans des tueries de civils ayant fait au moins 319 morts entre le 9 et le 21 juillet dans l’est de la République démocratique du Congo. Ce rapport se fonde sur des témoignages accablants après une série d’attaques contre quatre villages de la province du Nord-Kivu, dressant le bilan le plus élevé depuis la réapparition du groupe M23.
Kigali dénonce une « inclusion gratuite » de son armée
Le Rwanda, à travers le ministère des Affaires étrangères, a donc fait une sortie hier en déclarant que « l’inclusion gratuite » de l’armée rwandaise dans les allégations du bureau du Haut-commissaire onusien est « inacceptable » et remet de ce fait en question la crédibilité du bureau des droits de l’homme de l’ONU ainsi que sa méthodologie pour enquêter sur la situation. Le gouvernement rwandais a ajouté que ces accusations risqueraient de saper les efforts en cours pour le maintien de la paix dans la région.
Ces déclarations interviennent alors que, depuis le 19 juillet, le gouvernement congolais et les rebelles du M23 ont signé une déclaration de principes à Doha, au Qatar, où les deux parties s’engageaient « en faveur d’un cessez-le-feu permanent ».