« Le refus des Etats-Unis de livrer des armes au Nigeria profite à Boko Haram »


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Le refus des États-Unis de livrer des armes au Nigeria handicape ce pays d’Afrique de l’Ouest dans sa lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. C’est ce qu’a indiqué la Présidence nigériane qui vivement critiqué la décision des États-Unis.

En visite aux États-Unis, le Président nigérian Muhammadu Buhari espérait que le pays lui accorde une assistance militaire pour lutter contre le groupe terroriste Boko Haram qui sévit dans le pays. Ce que refuse catégoriquement les États-Unis, estimant que le pays fait l’objet d’accusations de violations des droits de l’Homme. Déçu à l’issue de sa rencontre avec son homologue américain Barack Obama, il a déclaré que « le refus des Américains de fournir des armes aux troupes nigérianes en raison de soi-disant violations des droits de l’Homme ne fait que profiter à Boko Haram ».

Une loi de 1997 empêche les États-Unis de venir en aide au Nigeria car celle-ci stipule ne pas être en mesure d’aider militairement un pays accusé de violations des droits de l’Homme. D’autant plus que des ONG ont plusieurs fois dénoncé des exactions commises par des militaires nigérians. « C’est regrettable » pour Muhammadu Buhari qui précise que ces affirmations de violations des droits de l’Homme sont non fondées.

Conscient de ne pas pouvoir affronter Boko Haram à armes égales, le Président nigérian appelle la Maison Blanche et le Congrès américain à contourner cette loi de 1997. Par ailleurs, il a promis d’effectuer des enquêtes sur ces accusations de violations des droits de l’Homme.

Muhammadu Buhari, au pouvoir depuis mai dernier, a fait de la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, l’une de ses priorités. Depuis sa prise de fonction, plus de 660 personnes sont mortes dans des attaques perpétrées par Boko Haram. Ce dernier sévit aussi au Cameroun, au Tchad ainsi qu’au Niger.

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