Le rap sénégalais s’échauffe


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Le prélude du Festival Sénérap international se déroulera, vendredi et samedi soirs, au centre culturel français de Dakar. La présence de grandes figures sénégalaises et étrangères du rap donnera aux amateurs un avant-goût du show qui devrait avoir lieu en juin prochain.

Le rap est dans la place. Le prélude du deuxième Festival Sénérap international se tiendra ces vendredi et samedi soirs au centre culturel français de Dakar. L’occasion pour les organisateurs de donner un avant-goût de ce qui attend les adeptes de la musique rap pendant la grand-messe prévue en juin. Parmi les invités, le groupe français Saïan Supa Crew, parrain de l’événement, la formation américaine Native Deen, spécialisée dans le « muslim rap » (rap musulman), mais aussi de nombreux rappeurs sénégalais.

Stars françaises et américaines

« En principe, le festival devait avoir lieu en mars. Mais nous avons eu des contretemps car certains artistes ne pouvaient pas se libérer pour l’événement et nous n’avions pas suffisamment de fonds. Ce prélude permettra aux sponsors potentiels indécis de prendre une décision », explique Alain Teixeira, chargé de production d’Africa Fête, qui co-organise l’événement avec le centre culturel de Dakar et Studio Sankara.

En attendant, il n’était pas question de frustrer les amateurs de rap. D’où la venue du groupe Saïan Supa Crew. « Leur titre ‘Angela’ a très bien marché ici. Il ne fait aucun doute qu’ils attireront beaucoup de monde », commente Alain Teixeira. Egalement à l’affiche, le trio d’Africains-Américains de Native Deen. Ces musulmans pratiquants basent leurs textes, qu’ils rappent sur scène en habits traditionnels, sur la religion musulmane. A l’image des titres, en vogue dans communauté noire des Etats-Unis, « M-U-S-L-I-M » (« musulman » en anglais) et « I only fear Allah » (« je ne crains qu’Allah »).

Ascension du rap sénégalais

Mais les rappeurs sénégalais ne seront pas en reste. Une dizaine de groupes locaux se produiront. Parmi les plus connus, Pee Froiss, Positive Black Soul ou encore Daara J, qui jouissent d’une réputation montante au niveau international. « Certains ont déjà deux ou trois albums qui circulent dans les bacs à l’étranger. Quelques-uns se sont même vendus à 12 000 exemplaires. Ce qui n’est pas négligeable », souligne Alain Teixeira.

Pour avoir une chance d’assister au « mini-festival », il faudra se munir de 3 000 FCFA et arriver parmi les premiers. « La salle du Centre culturel français n’est pas très grande. Elle a une capacité d’entre 1 000 et 1 400 personnes », explique le chargé de production d’Africa Fête. Même si le rap peine à se faire une réelle place à côté du mbalakh (prononcer mballar), musique traditionnelle dont s’inspire notamment Youssou n’Dour, les rappeurs risquent de faire salle comble. Pour le lancement de la deuxième édition du Festival Sénérap international, des têtes d’affiche de toute la sous-région sont attendues. Si les spectateurs apprécient les hors-d’œuvre de vendredi et samedi, il devraient apprécier le plat de résistance du mois de juin.

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