Le procès Bioui-Naciri s’ouvre au Maroc : trafic de drogue et blanchiment d’argent au cœur des débats


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Said Naciri
Said Naciri

C’est ce jeudi 23 mai 2024 que s’est ouvert à la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca le procès d’Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, et de Saïd Naciri, président du Conseil préfectoral de Casablanca. Ils comparaissent, aux côtés de 28 autres accusés, pour des faits présumés de trafic international de drogue et de blanchiment d’argent.

L’affaire a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Les prévenus encourent de lourdes peines, allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle. Ce procès est d’autant plus suivi qu’il implique des personnalités politiques de premier plan. Abdenbi Bioui, député PAM (Parti authenticité et modernité) par ailleurs un riche homme d’affaires. Saïd Naciri est quant à lui parlementaire élu au conseil de la ville et désormais ex-président du Wydad de Casablanca.

Un premier jour d’audience marqué par des reports et des tensions

Le premier jour d’audience a été marqué par des reports et des tensions. La défense des accusés a demandé le renvoi du procès, arguant du fait que ses clients n’avaient pas eu le temps de préparer leur défense. La demande a finalement été rejetée, mais le juge a accordé un délai supplémentaire aux avocats pour prendre connaissance du dossier.

L’audience a également été émaillée d’incidents, notamment des insultes proférées par certains accusés à l’encontre des témoins. Le juge a dû intervenir à plusieurs reprises pour ramener le calme dans la salle d’audience. Après ces péripéties, les débats de fond ont pu enfin s’ouvrir. Les premiers témoins ont été entendus, et les parties civiles ont pu présenter leurs doléances. Le procès devrait durer plusieurs semaines.

Rappelons qu’Abdenbi Bioui est poursuivi pour de nombreux chefs d’accusation, dont faux en écriture publique, extorsion de fonds, falsification, trafic de drogue, recel et complicité. Saïd Naciri fait face à des charges similaires. Mais le désormais ex-président du Wydad de Casablanca est en outre poursuivi pour escroquerie, manipulation de chèques, importation illégale de devises, trafic d’influence et facilitation de l’usage de drogues.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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