Le Burkina Faso campe sur sa transition de trois ans


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Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition au Burkina
Le président de la Transition du Burkina Faso, Paul Henri Sandaogo Damiba

Le gouvernement de la Transition au Burkina Faso a indiqué qu’il n’était pas question d’écourter la période de trois ans retenue pour la Transition devant mener à un retour des civils au pouvoir.

Ce lundi 25 avril 2022, Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement burkinabè, a confié à l’AFP que les discussions se poursuivent, et que «le Burkina Faso est dans une très bonne disposition à entendre les remarques de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Par contre, nous n’allons pas sacrifier nos efforts pour ramener la paix au Burkina Faso en courant derrière un calendrier intangible et dont le délai ne tient pas du tout compte des réalités du terrain».

«Est-ce qu’on est capable, aujourd’hui, alors qu’on ne peut pas faire 150 km sur notre territoire, d’organiser des élections dans la paix et la quiétude ? Pourquoi mettre en danger des vies humaines alors que notre priorité principale est de sécuriser le territoire burkinabè ? », a demandé le porte-parole du gouvernement, qui fait allusion à la multiplication des attaques meurtrières dans le pays, contre les militaires comme les civils.

«Le Burkina Faso a toujours expliqué à la CEDEAO que ce calendrier, qui a été mis en place de façon consensuelle, est un calendrier réfléchi et qui tient compte justement du défi majeur que nous avons et qui est le rétablissement de la sécurité. Si nous arrivons à le faire en dessous des trois années, nous organiserons des élections», a ajouté Lionel Bilgo, donnant ainsi la position du gouvernement dirigé par Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Tout comme elle l’a fait avec la Guinée, la CEDEAO avait enjoint le Burkina Faso, lors du sommet du 25 mars à Accra, au Ghana, de présenter un «chronogramme acceptable de la transition », au plus tard le 25 avril, sous peine de sanctions «économiques et financières». Avec cette réponse, le Burkina Faso emboîte le pas à la Guinée. Du moins presque. Car, outre le fait de refuser de céder à la « pression », Conakry a tancé l’instance dirigeante.

A lire : Burkina Faso : la réponse de la junte à la CEDEAO

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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