La presse française déplore l’absence des « minorités visibles » au Parlement


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La plupart des journaux français ont déploré, au lendemain des résultats des legislatives, l’absence des personnes issues de l’immigration des bancs de la nouvelle Assemblée nationale, estimant que les partis politiques n’ont pas fait un grand effort pour avoir un hémicycle répresentatif de la diversité de la population française, a constaté mardi la PANA sur place.

Pour le journal Libération, si la nouvelle Assemblée nationale est un peu plus féminine, la « diversité, par contre est asbente ». Tous les candidats issus des « minorités visibles » présentés par la Droite et la Gauche dans des circonscriptions jugées « gagnables » par leurs camps respectifs ont été éliminés dès le premier tour.

C’était le cas de Malek Boutih ou Safia Otokoré qui portaient les couleurs socialistes, mais également de Salem Kacet ou Jeannette Bougrab présentés par l’Union pour un mouvement populaire (UMP) du président Nicolas Sarkozy, ainsi que de Azouz Begag, ancien ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances, candidat du parti centriste le Mouvement démocratique (MODEM).

« Des quinze candidats UMP, de la vingtaine de candidats socialistes, il ne reste, en France métropolitaine, que la socialiste George Pau- Langevin, seule rescapée de ces tentatives avortées de faire ressembler l’hémicycle à un peu de cette France black, blanc, beur vantée à l’occasion de quelques soirs de victoire au football », écrit Libération.

« Diversité à la traîne, malgré les discours des partis en faveur d’une meilleure représentation de la population française », déplore, de son côté, le journal Le Monde. Si aucun autre candidat issu des minorités dites « visibles » n’a réussi à s’imposer, explique le grand quotidien parisien, la plupart ont été investis dans des circonscriptions quasi imprenables.

« Au PS, 6 des 17 candidats en lice au départ s’étaient maintenus au second tour mais aucun ne l’a emporté. Le constat est encore plus accablant à l’UMP : malgré la nomination de Rachida Dati à la justice et la vague bleue du premier tour qui avait permis à la plupart des candidats désignés de se maintenir au second tour, il n’y aura aucun élu représentant de la diversité », poursuit Le Monde.

Un autre journal parisien, La Croix, titre : « l’Assemblée nationale n’est toujours pas à l’image de la société française ». Le quotidien a cité les propos de Faouzi Lamdaoui, candidat malheureux du Parti socialiste qui déplore : « il n’y a toujours pas un seul élu maghrébin ou africain à l’Assemblée nationale. À un moment donné, il va bien falloir trouver le mode d’emploi pour qu’on soit représentés ».

Une Assemblée nationale « représentative », tel était le souhait exprimé par les états-majors des partis avant le premier tour des législatives. « Un vœu pieux », conclut La Croix.

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