La junte de Nouakchott accusée d’occulter le passif de Ould Taya


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Plusieurs ONG mauritaniennes, dont le Collectif des veuves et rescapés de la période d’exception ont accusé, lundi, le Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD, junte au pouvoir depuis le putsch du 03 août dernier) « d’occulter » le passif humanitaire hérité du régime déchu de l’ancien président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya.

Entre octobre 1990 et janvier 1991, plusieurs arrestations avaient été opérées dans les rangs des militaires noirs mauritaniens dont plus de 500 sont présumés avoir été sommairement exécutés ou avoir subi des tortures, affirme diverses sources concordantes.

Parmi les tués, une trentaine de sous-officiers et soldats, tous de l’ethnie hal puular auraient été pendus dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990 dans la localité d’Inal (nord du pays).

A l’occasion d’une journée dite « de souvenir et de recueillement » organisée ce lundi 28 novembre, date de célébration du 45ème anniversaire de l’indépendance du pays, plusieurs veuves et rescapés de ces évènements ont fustigé la non prise en compte de leur douleurs par les nouvelles autorités militaires.

Une dame répondant au nom de Mariama Lô a fait une déposition remarquée sur les circonstances de la mort de son fils, et invité les nouvelles autorités à réparer « les injustices commises par le régime raciste » renversé le 3 août 2005.

Des photos des victimes d’actes de torture ont été affichées sur les murs de la salle ayant accueilli cette cérémonie au cours de laquelle des responsables d’autres ONG de défense des droits de l’Homme ont déploré « l’absence totale de signal fort de la part des nouvelles autorités sur ce problème ».

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